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Time travel - 1887 - Voyage dans le temps

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Time travel - 1887 - Voyage dans le temps



(English text following)

Ce document est une photo d'archives de la société du Parc des Iles de Montréal. Cette photo de Montréal a été prise au printemps de 1887 à partir de l'Ile Sainte-Hélène... Je vous propose un petit voyage dans le temps...

Dans toutes les recherches il faut un point de départ. Ici tout débute avec cette photo prise 1887 qui n'est pas réputée être une année charnière dans l'histoire de Montréal ou du Québec. On a ici tous les ingrédients pour une bonne recherche, un lieu (Montréal), une date (1887) et un contexte (histoire). Retournons 125 ans en arrière pour voir quelques faits qui ont marqués la vie de Montréalais de cette époque :

Glissoires au parc de la montagne
Inauguration, le 8 janvier, de la première glissade à tobogan permanente dans le parc de la montagne (Mont-Royal).

La "Canadian Amateur Skating Association" voit le jour
Les premiers lieux de patinage sont les cours d'eau. Puis, dès le milieu du XIXe siècle on retrouve des patinoires à ciel ouvert dans les grandes villes. Quelques années plus tard, on construit des patinoires couvertes, éclairées au gaz. Au début du XXe siècle, au moment où le patinage fait fureur, des patinoires extérieures sont aménagées dans presque toutes les paroisses. De nos jours, les patineurs disposent de patinoires extérieures, mais aussi d'arénas avec glace artificielle où ils peuvent s'adonner à leur sport. Les patins du XIXe siècle étaient fabriqués par des forgerons à partir d'outils hors d'usage qu'ils réunissaient à des semelles de bois. Un peu plus tard, la semelle de métal a remplacé celle de bois. Puis sont arrivés les patins avec bottine de cuir ou de plastique moulé, montée sur une lame de métal. Le patinage semble être l'un des premiers sports d'hiver pratiqués au Canada. On aurait patiné en Nouvelle-France dès 1720. Le patinage est populaire dès le début du XIXe siècle. Sous l'influence britannique, il devient un divertissement pour les adultes, l'activité récréative la plus populaire du XIXe siècle. Le patinage de vitesse aurait d'abord été pratiqué par les Lapons et les Hollandais. Au Québec, les premières courses sportives ont lieu dès la fin des années 1860. À compter de 1887, la Canadian Amateur Skating Association s'occupe d'organiser des compétitions régulièrement de sorte qu'à la fin du XIXe siècle, Montréal sera reconnue comme la capitale du patinage de vitesse au Canada. Une autre forme de patinage, le patinage artistique débute au Québec vers 1860. Ce nouveau sport est introduit suite à la visite d'un champion américain venu faire une démonstration de ses talents à Montréal et à Québec. En 1878, on aurait organisé un concours de patinage artistique au Victoria Skating Club à Montréal. Concernant le hockey sur glace, très tôt les écoles, les universités, les villes et même les parcs forment leurs équipes de hockey.

La paroisse Saint-Grégoire-le-Thaumaturge
En 1875, on se lance dans la construction d’une église, à l’angle des rues Rachel et Bordeaux. Mais les murs de ce temple sont à peine élevés qu’éclate une crise financière grave dans la province. C’est en 1883 que Mgr Fabre demande aux jésuites de fonder la paroisse Saint-Grégoire-le-Thaumaturge et de terminer la construction de l’église. Les jésuites acceptent à condition qu’il leur soit permis de fonder un scolasticat à proximité de l’église. En 1887, l’église est construite et la paroisse est érigée sous le vocable de Saint-Grégoire-le-Thaumaturge, mais que les paroissiens n’emploieront pas, si ce n’est dans les documents officiels et jusqu’en 1910. À ce moment-là (1887), nous avions pour voisin le village de la Visitation du Sault-au-Récollet au nord, à l’est le village de la Nativité d’Hochelaga, au sud la paroisse du Sacré-Coeur, à l’ouest les villages de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-enfant-Jésus du mile-End. Ce vaste territoire comptait à peine une centaine de maisons.

Ce n’est qu’en 1895 que fut entreprise la construction de l’église actuelle. L’emplacement retenu est le coin des rues Rachel et Papineau, là où se situe une école qu’il faut d’abord déplacer d’une centaine de pieds. Les travaux sont effectués sous la supervision du Frère Joseph Tremblay d’après les plans de l’architecte Émile Tanguay. Ils progressent lentement, car le terrain sur lequel doit reposer l’église est très instable. En fait, le sol composé de glaise oblige les ouvriers à creuser à plus de 30 pieds de profondeur avant d’atteindre le roc. La majeure partie du travail doit être effectué à la main, les excavatrices n’existent pas encore. De nombreux éboulis surviennent, et on doit constamment pomper l’eau. Les prêtres disent des messes pour la sécurité des ouvriers. Il faudra un an de travail pour atteindre finalement une base solide sur laquelle seront empilées des pierres liées de béton. C’est sur cette assise que le temple s’élève enfin. Le 7 juin 1896, Mgr Fabre bénit la pierre angulaire. Et après 2 ans d’un dur labeur, en 1898, l’église Immaculée-Conception est enfin prête à accueillir ses paroissiens. Elle est consacrée par Mgr Bruchési le 5 juin 1898 et, plus tard, donnera son nom à la paroisse.

École Polytechnique de Montréal
Fondée en 1873, l’École Polytechnique de Montréal s’affilie en 1887 à la nouvelle Faculté des arts de l’Université Laval à Montréal. Dès lors, ses diplômes sont délivrés par l’Université et reconnus par les universités et les employeurs. Établissement à vocation technique, l’École forme les premières générations d’ingénieurs canadien-français, qu’elle initie aux différentes variantes de génie indispensables à la réalisation des grands projets immobiliers et ferroviaires de l’époque. En 1905, elle déménage dans le nouvel édifice de la rue Saint-Denis, situé en face de l’église Saint-Jacques et aujourd’hui propriété de l’UQAM (Université du Québec À Montréal).

Alfred Perry fait des aveux après 38 ans
Le parlement du Canada uni était incendié le 25 avril 1849 par des orangistes, place d'Youville, dans le Vieux-Montréal. Cet événement inouï qui a mené au déménagement de la capitale vers Toronto. C'est une édition spéciale de la Gazette qui a appelé à un rassemblement d'urgence au Champ-de-Mars, avec le slogan: "Au combat, c'est le moment". Les torys de Montréal, contre le gouvernement de Louis-Hippolyte LaFontaine, s'apprêtait à attaquer le parlement, à en défoncer les portes et à y mettre le feu. Ceux-ci n'acceptaient pas l'amnistie aux Patriotes, 12 ans après l'insurrection générale, ni la sanction royale à la Loi des indemnités pour les victimes des incendies allumés par la troupe en 1837. En 1849, il y avait 43 000 habitants à Montréal, dont seulement 19 000 francophones. Le commerçant Perry était le capitaine d'une brigade de pompiers volontaires et il explique que si un pompier était intervenu trop tôt pour éteindre le feu, il aurait été pris à partie.

Alfred Perry a raconté, près de 40 ans après cette émeute, le récit de l'invasion du parlement, sa bagarre avec le sergent d'armes et un député, le saccage de conduites de gaz, et la mise à feu du parlement. Avec ses amis, il brûla la bibliothèque du Parlement, soit 25 000 livres, les archives du Canada, les documents anciens étant détruits par autodafé. Ce commerçant avait foncé à la tête des insurgés. Il fit ces révélations étonnantes dans le Montréal Star de février 1887, pour un numéro spécial. Ce texte oublié jusqu'à ce jour rappelle les hauts faits d'armes des torys de Montréal contre le gouvernement de Louis-Hippolyte LaFontaine.

Le retour du Carnaval de Montréal
En février on assiste au retour de Carnaval de Montréal qui avait dû être annulé en 1886, alors que Montréal était affligée par une épidémie de petite vérole. Le Carnaval de Montréal, une idée développée par l'avocat Robert D. McGibbon, lors du banquet annuel de 1882 du Montreal Snow Shoe Club. Il s'agissait du premier Carnaval d'hiver d'Amérique et un des premiers événements festifs à avoir jamais eu lieu. Pour la première fois, un événement était créé officiellement pour générer du tourisme. On y avait même prévu une salle de presse pour les journalistes étrangers. M. McGibbon inaugure en 1883, au Square Dominion, le premier palais de glace, conçu par l'architecte Alexander Cowper Hutchison, jamais construit en Amérique du Nord et le premier construit depuis plus de cent ans soit depuis celui de l'impératrice Anne Ire de Russie à Saint-Pétersbourg en 1740. On y présente, dès 1883, le premier tournoi de hockey annuel de l'histoire. En 1888, le nouveau Gouverneur général du Canada, Lord Stanley, impressionné par le premier match de hockey auquel il assiste pendant le Carnaval de Montréal, décida de créer un trophée pour récompenser la meilleure équipe lors du tournoi de 1889, trophée qui deviendra par la suite la Coupe Stanley.

Le palais de glace de 1887 était décrit comme "de jour, une maison d'albâtre, et de nuit, une lanterne géante". Il se composait de 25 000 blocs de glace et s'étendait sur 44 mètres de longueur. Sa tour principale s'élevait à 32 mètres. Mais sa gloire fut éphémère, car au point culminant du carnaval, il fut littéralement pris d'assaut par les clubs de raquetteurs.

Première séance de la Chambre de commerce
En 1822, quelque 54 marchands de la communauté d’affaires se réunissent pour fonder le Committee of Trade, qui deviendra plus tard le Board of Trade et dont M. Thomas Blackwood sera le tout premier président. En 1887, c’est son pendant francophone qui voit le jour. La Chambre de commerce du district de Montréal, sous l’initiative de Joseph-Xavier Perrault et de 135 francophones du milieu des affaires, tient sa première séance le 2 février. La Chambre de commerce qui multipliera les pressions afin d'améliorer le lien ferroviaire dans la région métropolitaine. Quelques années plus tard, en 1892, la Chambre propose la création de l'École des Hautes Études Commerciales (HEC), une institution d'envergure internationale qui accueille aujourd'hui quelque 9 000 étudiants provenant d'une soixantaine de pays.

Mairie de Montréal
En 1885, Honoré Beaugrand (1848-1906) fut élu maire de Montréal pour un mandat de deux ans et son travail lui valut la réputation d'être "l'un des maires les plus efficaces jamais élus à la tête de Montréal". Avant son élection au poste de maire, il avait mené une vie aventureuse, ayant fait partie de l'armée française à Mexico pendant la règne bref et désastreux de Maximilien et travaillé comme journaliste en Europe et aux États-Unis. En 1873, il avait épousé la bostonienne Eliza Watson. De retour à Montréal, en 1879, il avait fondé le journal La Patrie qui parut jusqu'en 1897. Il est remplacé par John Caldwell Abbott (1821-1893) à l'élection municipale du 1er mars qui a obtenu 2 000 votes de plus que son adversaire Henri-Benjamin Rainville.

Un hiver de neige
Le bilan hivernal du 31 mars 1887 nous informait qu'il était tombé 175 pouces (447 cm) de neige sur Montréal durant l'hiver 1886-87.

Les méthodes de déneigement utilisées par les Canadiens en 1887 étaient de piètre qualité. En fait, les habitants procédaient à une corvée, tout le monde s'entraidait à déblayer les chemins à l'aide de pelles et de pioches. La neige piétinée nous permet de constater que cette corvée était longue à accomplir et qu'elle n'était pas très efficace. La neige était envoyée dans des sortes de traîneaux tirés par des chevaux et ceux-ci la transportaient dans des endroits conçus pour contenir toute cette neige. Ces piètres conditions de déneigement avaient plusieurs conséquences sur la population. Les habitants ne pouvaient vaquer à leurs occupations quotidiennes car ils devaient participer à la corvée de déneigement et ils ne pouvaient se déplacer adéquatement.

Innondations printanières
Andrew Robertson (1827-1890) s’inquiéta particulièrement des souffrances et des dommages causés par les inondations que subirent de larges quartiers de Montréal pour une troisième année consécutive. Même si, de tout temps, les inondations avaient créé de sérieux problèmes à la ville, il était généralement admis, dans le milieu des années 1880, que la situation était devenue intolérable. Robertson joua un rôle important dans les négociations entre les commissaires du havre, le gouvernement fédéral, la ville de Montréal, le Grand Tronc et la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, le Bureau de commerce de Montréal et quelques groupes privés, qui avaient tout intérêt à régler le problème des inondations. Le dernier plan recommandait de construire une jetée pour protéger des glaces la partie de la ville longeant le fleuve, d’élever les quais au-dessus du niveau du fleuve à marée haute et d’améliorer les installations ferroviaires et portuaires. On en arriva à un accord, mais les travaux n’étaient pas encore commencés à la mort de Robertson.

Un Port de Montréal en plein essor
Le port de Montréal ouvre, 1er mai 1887, pour une nouvelle saison. Des travaux de dragage seront entrepris, malgré l'opposition de Québec qui craignait que Montréal lui fasse compétition. Le chenal de navigation sera donc approfondi jusqu'à 28 pieds en 1888, au moment où le port connaît son apogée. L'achalandage accru des installations portuaires (870 773 tonneaux de marchandises sont transbordés en 1887) a aussi imposé la création d'un système de chemin de fer permettant aux marchandises d'être rapidement acheminées vers leurs destinations.

Archidiocèse de Montréal
L’archidiocèse métropolitain de Montréal a été érigé le 18 juin 1886, auparavant il avait été érigé en district le 1er février 1820 et en diocèse le 13 mai 1836. Saint-Jacques-Le-Majeur devient le siège archiépiscopal métropolitain le 10 mai 1887.

Exercices pour les pompiers
Il n'existe pas encore d'école de pompier au Québec et la formations des sapeurs, pour la pluparts des volontaires, est quelque peu déficiente. Dès cet été on organisera des simulations et des exercices pratiques pour les pompiers.

Patrick Dowd
Le 19 mai 1887, à l’occasion du cinquantième anniversaire d’ordination de Patrick Dowd (1813-1891), arrivé à Montréal en juin 1848, et de celui de son vicaire, le sulpicien Joseph Toupin, les paroissiens organisèrent une fête digne des deux prêtres. Trois archevêques et deux évêques se joignirent aux 42 prêtres, aux représentants des gouvernements et des mouvements apostoliques de la paroisse pour leur rendre hommage. On remit à Dowd une bourse de 22 000 $ qu’il employa à diminuer la dette de la fabrique.

La première association d’ingénieurs civils au Canada
Dans les années 1880, avec ses contemporains et ex-rivaux Casimir Stanislaus Gzowski et Walter Shanly, et avec son demi-frère Samuel, Thomas Coltrin Keefer prêta son concours au mouvement visant à regrouper les ingénieurs canadiens au sein d’une société qui poursuivrait ces objectifs. Président fondateur de la Société canadienne des ingénieurs civils le 23 juin 1887, il y demeurerait actif et y occuperait de nouveau la présidence en 1897.

Incendie à la tannerie
Dans la nuit du 10 au 11 septembre, la tannerie Henry Porter du quartier Québec de Montréal est la proie des flammes. Deux cents trente ouvriers se retrouvent sans emploi. La métropole a durement été touchée par les incendies cette année puisque les dégâts dus aux nombreux sinistres sont évalués à plus de 1 000 000$.

Le téléphone à Montréal
Dans son édition du 7 décembre, le journal Le Canadien écrit que 2 000 personnes sur 200 000 possèdent maintenant le téléphone à Montréal. À Québec, le nombre d'abonnés est de 325 sur 65 000.

Tempête de neige record
Le 28 décembre, il tombe 16 pouces (41 cm) de neige en 24 heures à Montréal, soit un record pour le mois de décembre.

Village de Saint-Gabriel
Vers la fin du 19e siècle, Pointe-Saint-Charles est le plus important secteur industriel de Montréal et du Canada. Le quartier compte 75 pourcent d'anglophones avec une majorité d'Irlandais et 25 pourcent de Canadiens-français en 1875. Des promoteurs immobiliers créent cette année-là le Village de Saint-Gabriel, comprenant l'est de Pointe-Saint-Charles. Il est annexé à Montréal en 1887.

La Merchants’ Bank of Halifax
Inspirée par le directeur général de la Banque qui allait devenir son administrateur général, Edson Pease, la Merchants' Bank a poursuivi une stratégie qui devait lui assurer un rôle de premier plan dans le monde de la finance de Montréal. L'ouverture, en 1887, de la succursale à Montréal, qui était alors la plaque tournante financière du Canada, illustrait le passage d'une optique coloniale à une stratégie continentale. À partir des années 90 du XIXe siècle, les succursales de la Banque allaient se propager dans les régions les plus reculées, aux premières lignes du développement national, s'installant d'abord en Colombie-Britannique puis, dix ans plus tard, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. L'ampleur de cette transformation métamorphosa l'image et la structure de la Banque. Le conseil d'administration abandonna l'ancien nom de Merchants' Bank of Halifax au profit de l'appellation plus englobante de La Banque Royale du Canada, en 1901.

Nouveau Président à la Banque de Montréal
Donald Alexander Smith (1820-1914), 1er baron Strathcona et Mount Royal, commerçant de fourrures, financier des chemins de fer et diplomate, est l'un de ses principaux actionnaires en 1887 lorsqu'il es nommé président de la Banque de Montréal, laquelle est étroitement associée au CP.

Collège du Mont-Saint-Louis
La construction du collège Mont-Saint-Louis débute en 1887 sur l'initiative des Frères des Écoles Chrétiennes et selon les plans de l'architecte Jean-Zéphirin Resther. Il sera un établissement d'enseignement d'inspiration Second Empire et agrandi à deux reprises, en 1904 et 1905 ainsi que de 1906 à 1908. Cet édifice monumental en pierre grise, de plan rectangulaire à cinq étages, est coiffé d'un toit mansardé. Son imposante façade est dotée d'un avant-corps central, coiffé d'un dôme carré à terrasse faîtière, et d'avant-corps latéraux. Le collège du Mont-Saint-Louis sera situé en retrait de la rue Sherbrooke Est et il servira à la fois de pensionnat et d'externat bilingue pour les garçons et on y offrira le cours élémentaire, le cours commercial et le cours scientifique de 1888 à 1969.

Première garderie de jour à Montréal
A partir de 1887, la communauté anglophone est desservie par la Montreal Day Nursery, financée à l'origine par le YWCA, et destinée spécifiquement aux femmes qui sont soutiens de famille. Semblable aux autres garderies qui voient le jour dans le reste du pays, elle accueille chaque jour de 25 à 40 enfants; les parents sont tenus de verser 0,10$ par jour par enfant. De même que beaucoup d'autres garderies, celle-ci fait aussi fonction d'agence de placement: chaque matin, lorsque les mères viennent déposer leurs enfants, elles peuvent consulter une liste des gens qui se sont adressés à la crèche pour obtenir les services d'une femme de ménage.

Quelques prix :
- 1 boîte de saumons coûte 0,16$
- 1 douzaine d'oeufs coûte 0,15$
- 1 livre d’orge coûte 0,04$
- 1 livre de beurre - 0,22$
- 1 livre de farine - 0,04$
- 1 livre de graisse - 0,12$
- 1 livre de jambon coûte 0,14$
- 1 livre de lard coûte 0,10$
- 1 livre de sucre coûte 0,06$
- 1 livre de pain – 0,04$
- 1 minot de pommes de terre - 0,70$
- 1 pinte de mélasse coûte 0,19$

Le menu du jour dans un restaurant coûte 0,25$,
(1 livre = 454 gr.)

Comme vous venez de le voir, 1887 a été une année où rien ne s'est passé...

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This document is a file photo of the company's Parc des Iles de Montreal. This photo of Montreal was taken in the spring of 1887 from Ile Sainte-Hélène ... I suggest a little trip back in time ...

In all investigations must be a starting point. It begins here with this photo taken 1887 that is not deemed to be a pivotal year in the history of Montreal or Quebec. Here we have all the ingredients for good research, a place (Montreal), date (1887) and context (history). Back 125 years back to see some facts that have marked the life of Montrealers of that time:

Slides in the mountain park
Inauguration, Jan. 8, the first permanent toboggan slide at the park in the mountain (Mont-Royal).

The "Canadian Amateur Skating Association" is born
The first skating places are the streams. Then, from the mid-nineteenth century found rinks open in major cities. A few years later, it build ice arenas, lighted with gas. In the early twentieth century, when the skating is all the rage, outdoor rinks are set up in almost every parish. Today, skaters have outdoor rinks, but also with artificial ice arenas where they can practice their sport. The skates of the nineteenth century were made by blacksmiths from unserviceable tools they met with wooden soles. A little later, the base metal has replaced wood. Then came the shoes with leather boot or molded plastic, mounted on a metal blade. Skating seems to be one of the first winter sports practiced in Canada. It would have skated in "Nouvelle-France" in 1720. Skating is popular from the early nineteenth century. Under British influence, it becomes an entertainment for adults, the most popular recreational activity in the nineteenth century. Speed skating was apparently first practiced by the Lapps and the Dutch. In Quebec, the first racing sports take place in the late 1860s. After 1887, the Canadian Amateur Skating Association takes care of organizing competitions regularly so that by the late nineteenth century, Montreal will be recognized as the capital of speed skating in Canada. Another form of skating, figure skating began in Quebec in 1860. This new sport is introduced following the visit of an American champion came to demonstrate his talents in Montreal and Quebec. In 1878, we have organized a figure skating competition at the Victoria Skating Club in Montreal. On ice hockey, early schools, universities, cities and even parks are their hockey teams.

The parish of Saint-Grégoire-le-Thaumaturge
In 1875 we started construction of a church at the corner of Rachel and Bordeaux streets. But the walls of this temple are barely higher triggering a severe financial crisis in the province. It was in 1883 that Mgr Fabre asked the Jesuits to found the parish of Saint-Grégoire-le-Thaumaturge and complete construction of the church. The Jesuits accepted on condition that they be allowed to found a seminary near the church. In 1887 the church was built and the parish was erected under the patronage of Saint-Grégoire-le-Thaumaturge, but that the parishioners will not use, except in official documents until 1910. At that time (1887), we had to close the village of the Visitation du Sault-au-Recollet north, east of the village of Nativité d’Hochelaga, the parish south of the Sacré-Coeur in villages west of Saint-Jean-Baptiste and Saint-enfant-Jésus du mile-End. This vast territory contained barely a hundred houses.

It was not until 1895 that construction was begun of the present church. The location selected is the corner of Rachel and Papineau streets, where a school is that we must first move a hundred feet. The work is performed under the supervision of Frère Joseph Tremblay after the plans of the architect Émile Tanguay. They slowly because the ground on which to build the church is very unstable. In fact, soil composed of clay forcing workers to dig more than 30 feet deep before reaching the rock. Most of the work must be done by hand, excavators do not yet exist. Many landslides occur, and we constantly pump water. The priests say Masses for worker safety. It will take a year of work to finally reach a solid foundation on which will be stacked stones related concrete. It is on this basis that the temple stood at last. On June 7, 1896, Mgr Fabre blessed the cornerstone. And after two years of hard work, in 1898, Immaculate Conception Church is finally ready to welcome his parishioners. It was consecrated by Mgr Bruchési June 5, 1898 and later gave its name to the parish.

Ecole Polytechnique of Montreal
Founded in 1873, Ecole Polytechnique of Montreal in 1887 became affiliated with the new Faculty of Arts at "Université Laval" in Montreal. Therefore, its degrees are awarded by the University and recognized by universities and employers. Technically oriented institution, the school trains the first generations of French-Canadian engineers, it initiates the different variants of engineering necessary for the implementation of major real estate projects and rail at the time. In 1905, she moved into the new building of Saint-Denis Street, in front of the church of Saint-Jacques and now owned by UQAM (Université du Québec À Montréal).

Alfred Perry confessed after 38 years
The parliament of united Canada was burned April 25, 1849 by Orangists, at Place d'Youville in Vieux-Montréal. This unprecedented event that led to the relocation of the capital to Toronto. This is a special edition of the Gazette which called for an emergency assembly in the Champ de Mars, with the slogan: "In battle, it's time". The Tories of Montreal, against the government of Louis-Hippolyte LaFontaine, was preparing to attack the parliament, to break down doors and set it on fire. They did not accept the amnesty to the Patriots, 12 years after the general insurrection, nor the royal assent to the Act of compensation for victims of fires started by the company in 1837. In 1849, there were 43,000 people in Montreal, of which only 19,000 French. The merchant Perry was the captain of a volunteer fire brigade and he explains that if a firefighter had intervened too soon to put out the fire, it would have been taken to task.

Alfred Perry told, nearly 40 years after the riot, the story of the invasion of parliament, his fight with the Sergeant at Arms and a deputy, the ransacking of gas lines, and the burning of the parliament. With his friends, he burned the Library of Parliament, That 25 000 books, Canadian Archives, old documents being destroyed by burning. This merchant was dark at the head of the insurgents. He made these startling revelations in the Montreal Star in February 1887, for a special issue. This text forgotten to this day recalls the great deeds of the Tories of Montreal against the government of Louis-Hippolyte LaFontaine.

The return of the Carnival of Montreal
In February we are seeing the return of Carnival of Montreal who had to be canceled in 1886, when Montreal was afflicted by an epidemic of smallpox. The Carnival of Montreal, an idea developed by the lawyer Robert D. McGibbon, at the annual banquet of the 1882 Montreal Snow Shoe Club. This was the first Winter Carnival in America and an early festive events to ever take place. For the first time, an event was officially created to generate tourism. It even had a press room for foreign journalists. Mr. McGibbon opened in 1883, Dominion Square, the first ice palace, designed by architect Alexander Cowper Hutchison, ever built in North America and the first built over a hundred years since either of the Russian Empress Anne 1st in St. Petersburg in 1740. It presents, in 1883, the first annual hockey tournament in history. In 1888, the new Governor General of Canada, Lord Stanley, impressed by the first hockey game in which he attends during the Carnival of Montreal, decided to create a trophy to reward the best team in the tournament of 1889, the trophy will become Stanley Cup.

Ice Palace of 1887 was described as "day, a house of alabaster, and night, a giant lantern." It consisted of 25000 blocks of ice and extended over 44 meters long. Its main tower was 32 meters. But his glory was short-lived, as the climax of the carnival, he was literally mobbed by the snowshoe clubs.

First session of the "Chambre de commerce"
In 1822, some 54 merchants in the business community come together to found the Committee of Trade, which later became the Board of Trade, which Mr. Thomas Blackwood will be the first president. In 1887, its French-language that is emerging. The "Chambre de commerce" of District of Montreal, under the initiative of Joseph-Xavier Perrault and 135 French-speaking business community, held its first meeting on February 2. The "Chambre de commerce" which will increase pressures to improve the rail link in the metropolitan area. A few years later, in 1892, they proposes the creation of the Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC), a world-class institution that now houses some 9,000 students from sixty countries.

Mairie of Montreal
In 1885, Honoré Beaugrand (1848-1906) was elected mayor of Montreal for a term of two years and his work earned him a reputation as "one of the most effective mayors ever elected to lead the Montreal". Before his election as mayor, he had led an adventurous life, which is part of the French army in Mexico City during the brief and disastrous reign of Maximilian and worked as a journalist in Europe and the United States. In 1873, he married Eliza Watson Boston. Back in Montreal, in 1879, he founded the newspaper La Patrie, which appeared until 1897. He was replaced by John Caldwell Abbott (1821-1893) in the municipal election of March 1, 2000 who received more votes than his opponent Henri-Benjamin Rainville.

A snowy winter
The review of winter on March 31, 1887 informed us that he fell 175 inches (447 cm) of snow on Montreal during the winter 1886-1887.

Snow removal methods used by Canadians in 1887 were of low quality. In fact, people were carrying out a chore, everyone helped each other to clear the road using shovels and picks. Trampled snow we can see that this chore was to perform long and she was not very effective. The snow was sent in kinds of sleds pulled by horses and carried them in the places designed to contain all that snow. These poor conditions of snow clearing had several consequences for the population. The residents could go about their daily business as they were to participate in the chore of snow removal and they could not move properly.

Spring Floods
Andrew Robertson (1827-1890) became concerned especially the suffering and damage caused by floods that suffered large areas of Montreal for the third consecutive year. Although, historically, the floods had created serious problems for the city, it was generally accepted in the mid-1880s, the situation had become intolerable. Robertson played an important role in the negotiations between the Harbour Commissioners, the federal government, the city of Montreal, the Grand Trunk Railway and Company Canadian Pacific Railway, the Montreal Board of Trade and some private groups, which had any interest in solving the flooding problem. The final recommended plan to build a jetty to protect from ice the part of the city along the river, raising the platforms above the river level at high tide and improve rail and port facilities. We arrived at an agreement, but the work had not yet begun at the death of Robertson.

Port of Montreal is booming
The Port of Montreal opens May 1, 1887, for a new season. Dredging will be undertaken, despite opposition from Quebec who feared that Montreal competes her. The navigation channel will be deepened to 28 feet in 1888, when the port was at its peak. The increased traffic of the port facilities (870,773 tons of goods are transshipped in 1887) has also imposed the creation of a railway system that allows goods to be quickly routed to their destinations.

Archbishop of Montreal
The Metropolitan Archdiocese of Montreal was erected June 18, 1886, previously it had been erected in the first district in February 1820 and May 13, 1836 Diocese. Saint-Jacques-Le-Majeur becomes theMetropolitan archbishop siege on May 10, 1887.

Exercises for firefighters
There is still no firefighters school in Quebec and the training of firefighters, volunteers for mosts, is somewhat lacking. This summer we will hold simulations and practical exercises for firefighters.

Patrick Dowd
On May 19, 1887, to mark the fiftieth anniversary of ordination of Patrick Dowd (1813-1891), arrived in Montreal in June 1848, and that of his vicar, the Sulpician Joseph Toupin, parishioners held a feast worthy of two priests. Three archbishops and two bishops joined with 42 priests, government officials and apostolic movements of the parish to pay them homage. Dowd was handed to a grant of $ 22 000 he employed to reduce the debt of the factory.

The first association of civil engineers in Canada
In the 1880s, with his contemporaries and former rivals Casimir Stanislaus Gzowski and Walter Shanly, and with his half-brother Samuel, Thomas Coltrin Keefer lent its support to the movement to consolidate the Canadian engineers within a company that would continue those objectives. Founding president of the Canadian Society of Civil Engineers June 23, 1887, there would remain active and will occupy the presidency again in 1897.

Fire at the tannery
On the night of September 10 to 11, the Henry Porter tannery of Quebec district of Montreal is engulfed in flames. Two hundred thirty workers are unemployed. The city was severely hit by the fires this year as the damage due to the many claims are valued at over $ 1 million.

Telephone in Montreal
In its issue of December 7, the newspaper "Le Canadien" wrote that 2000 people have now 200,000 telephone in Montreal. In Quebec, the number of subscribers is 325 to 65 000.

Record snow storm
On December 28, he falls 16 inches (41 cm) of snow in 24 hours in Montreal, a record for the month of December.

Village of Saint-GabrielIn the late 19th century, Pointe-Saint-Charles is the largest industrial sector of Montreal and Canada. The district has 75 percent of English speakers with a majority of Irish and 25 percent of French Canadians in 1875. Developers create that year the Village of Saint-Gabriel, including east of Pointe-Saint-Charles. It is annexed to Montreal in 1887.

The Merchants' Bank of Halifax
Inspired by the Director General of the Bank was to become his deputy, Edson Pease, the Merchants' Bank has pursued a strategy that would ensure him a prominent role in the world of finance in Montreal. The opening, in 1887, the Montreal location, then the financial hub of Canada, illustrating the transition from a colonial perspective to a continental strategy. Based on 90 years of the nineteenth century, the Bank branches were spread in remote areas, at the forefront of national development, settling first in British Columbia and ten years later, Manitoba , Saskatchewan and Alberta. The magnitude of this transformation morphed image and the structure of the Bank. The board abandoned the old name of "Merchants' Bank of Halifax" in favor of the more inclusive name of "Royal Bank of Canada", in 1901.

New President at Bank of Montreal
Donald Alexander Smith (1820-1914), 1st Baron Strathcona and Mount Royal, fur trader, financial Railway and diplomat, is one of its main shareholders in 1887 when're named president of Bank of Montreal, which is closely associated with CP.

"Collège du Mont-Saint-Louis"
Construction of "Collège du Mont-Saint-Louis" began in 1887 on the initiative of the "Frères des Écoles Chrétiennes" and according to plans by the architect Jean-Zephirin Resther. It will be an educational institution inspired Second Empire and expanded twice in 1904 and 1905 and from 1906 to 1908. This monumental building of gray stone, rectangular in plan with five floors, is capped with a mansard roof. Its imposing facade has a central front, domed square patio umbrella, and pre-lateral bodies. The "Collège du Mont-Saint-Louis" is located off Sherbrooke Street East and will serve both residential and day school for boys bilingual and there will provide the basic course, the commercial course and the course of scientific 1888 to 1969.

First daycare in Montreal
From 1887, the English-speaking community is served by the Montreal Day Nursery, originally funded by the YWCA, and designed specifically for women who are earners. Similar to other centers that are emerging in the rest of the country, it hosts a daily 25 to 40 children and parents are required to pay $ 0.10 per day per child. Like many other centers, it also acts as an employment agency: each morning, when mothers dropping off their children, they can see a list of people who have contacted the nursery for services a housekeeper.

Some prices :
- 1 can of salmon costs $ 0.16
- An eggs dozen cost $ 0.15
- 1 lb. of barley costs $ 0.04
- 1 lb. of butter - $ 0.22
- 1 lb. of flour - $ 0.04
- 1 lb. of fat - $ 0.12
- 1 lb. ham costs $ 0.14
- 1 lb. of bacon costs $ 0.10
- 1 lb. of sugar costs $ 0.06
- 1 lb. of bread - $ 0.04
- A minot of potatoes - $ 0.70
- 1 pint of molasses cost $ 0.19

The daily menu in a restaurant costs $ 0.25...
(1 lb. = 454 gr.)

As you see, 1887 was a year where nothing happened ...
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Comments16
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Dygyt-Alice's avatar
The story is written so very well and looking at the picture on download shows how beautiful the architecture was. I love your writing too always informative.

Dygyt Alice