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Refuge des petits malades - Hopital Sainte Justine

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Description

Refuge des petits malades - Hôpital Sainte Justine


3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherin, Montréal, Québec, H3T 1C5, Canada
Seule la dernière photo est de moi, les autres sont des photos d'archives dont les auteurs sont inconnus...
Only the last photo is from me, the others are archival photos whose authors are unknown ...

(English text following)

Tandis que la rue St-Jacques est le domaine réservé exclusivement à la gent masculine bourgeoise, les femmes de cette classe s'occupent souvent à des oeuvres philanthropiques. Au début du 20e siècle à Montréal, plus d’un enfant sur quatre meurt durant sa première année de vie. Montréal se classe alors au deuxième rang dans le monde pour sa mortalité infantile, après Calcutta. Commentant la situation de certaines familles de Montréal à cette époque, un médecin du nom de Toussain Stephen Langevin affirme : "J'ai visité certaines familles nécessiteuses. C'était à faire pleurer de voir ces six, sept ou huit enfants presque nus dans une maison glaciale, chauffée par une «truie» remplie de vieux papiers, où les lits sans matelas étaient recouverts d'une seule couverture de finette étendue sur le sommier. Il est facile de comprendre que tous ces enfants, nés durant une période aussi néfaste, ont été marqués physiquement et moralement par des mères épuisées, affamées et le plus souvent démoralisées." La précarité des conditions sanitaires incite un groupe de ces femmes bourgeoises, dirigé par Justine Lacoste-de-Gaspé-Beaubien, à créer un centre de soins destinés aux enfants que Irma Levasseur, première femme médecin du Québec, l'évêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési, et la Fédération Nationale Saint-Jean-Baptiste appuieront.

Le "Refuge des petits malades" ouvre ses portes le 30 novembre 1907 dans une maison prêtée par le frère d'Euphrosine Rolland, trésorière du refuge. Située au "644", rue Saint-Denis près de la rue Roy, l'étroite maison de trois étages contient 12 lits. Très vite, on doit refuser des patients, faute de place. En mai 1908, le refuge déménage au "820", rue de Lorimier angle rue Rachel dans une maison, "qui n'existerait plus aujourd'hui"(selon la Société d'Histoire et de Généalogie du Plateau Mont-Royal), laquelle était située à l'entrée de l'école Saint-Joseph, édifice pouvant accueillir davantage de malades. Mais l'espace manque encore, de sorte qu'il faut bientôt louer une maison à proximité pour loger certains services externes. La direction domestique de ce centre de soins sera confié aux Filles de la Sagesse puis le nom d'hôpital "Sainte-Justine" sera signifié en 1914 par la signature du contrat d'affiliation avec l'Université Laval de Montréal (qui deviendra l'Université de Montréal).

Grâce au don d'un terrain de la famille de Gaspé Beaubien, l'institution emménage dans le premier "véritable hôpital" en 1914, au "1879",rue Saint-Denis près de Bellechasse, dans un plus vaste espace qui sert pendant 40 ans. Au cours de cette période, l'immeuble est agrandi à cinq reprises, portant à 540 le nombre de lits disponibles en 1957. Son implication sociale lui vaut la création de plusieurs organismes charitables dont la "Goutte de lait" (1911), qui s'occupait de distribuer du lait de bonne qualité aux familles dans le besoin dans les différents quartiers de Montréal. Le fonctionnement de ces organismes était assuré à la fois par des médecins et par les dames patronnesses de la Fédération Nationale St-Jean-Baptiste (FNSJB). L'hôpital forme également les infirmières à l'école des garde-malades jusqu'en 1970.

Pour donner de meilleurs soins à plus d'enfants, un nouvel immeuble est construit dans le quartier Côte-des-Neiges, sur l'ancien domaine de Lorne McDougall occupé entre autres par le Montreal Hunt Club jusqu'en 1940. Inauguré le 9 novembre 1957, l'hôpital de 800 lits, situé au 3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, est désormais affilié à l'Université de Montréal (1995) comme hôpital universitaire et il continue de rayonner partout au Québec et même sur la planète. Cet hôpital pour enfants est le plus grand centre hospitalier pédiatrique du Canada et l’un des quatre centres pédiatriques les plus importants en Amérique. En 2007 il fêtait son centenaire.

Dès les débuts, Justine Lacoste-Beaubien définit l’identité d’excellence de Sainte-Justine qui se traduit par la formation et le recrutement des plus grands spécialistes, l’achat des meilleurs équipements techniques et l’aménagement de locaux appropriés. C’est grâce au soutien inestimable de la communauté et du milieu des affaires que la vision d’excellence de Justine Lacoste-Beaubien se déploiera au fil du temps. Du modeste hôpital pour enfants de 12 lits, Sainte-Justine est devenu le centre hospitalier universitaire mère-enfant d’envergure internationale que l’on connaît aujourd’hui.

Est-ce le même édifice?

La plupart des historiens d'aujourd'hui s'entendent sur certains détails concernant l'Hôpital Sainte Justine :
- "Refuge des petits malades" ouvre ses portes le 30 novembre 1907 dans une maison prêtée par le frère d'Euphrosine Rolland, trésorière du refuge. Située au "644", rue Saint-Denis (aujourd'hui 3778-A, rue St-Denis), - [link]
- En mai 1908, le refuge déménage au "820", rue de Lorimier (aujourd'hui 4080, avenue De Lorimier) angle rue Rachel, - [link]
- L'institution emménage dans le premier "véritable hôpital" en 1914, au "1879",rue Saint-Denis (aujourd'hui environ 6155, rue Sant Denis) près de Bellechasse, - [link]
- Inauguré le 9 novembre 1957, l'hôpital de 800 lits, situé au 3175, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. - [link]

Il se perd dans les méandres administratifs certains autres détails :
- Comment expliquer qu'un bourgeois de 1870 ait construit sa maison identique à la maison voisine si la Maison Henriette Moreau ([link]) n'est pas celle de l'Hopital Sainte Justine,
- Il n'y a aucun cas de construction de maisons bourgeoise "en série" dans les années 1870, la construction en série ne se faisait que pour les maisons d'ouvriers,
- Si les deux maisons avaient été côte-à-côte, selon les références disponibles, elles se seraient presque touché donc aucun terrain entre les deux, en 1870 ???,
- Selon la Société d'Histoire et de Généalogie du Plateau Mont-Royal, la maison du "820" rue De Lorimier aurait été démolie pour la construction de l'école Saint Joseph en 1985 alors que l'on ne retrouve aucun permis de démolition ou de déménagement pour cet emplacement.

À mon avis il s'agit de la même maison et que seuls des erreurs de zonages (peut-être survenue lors de la re-numérotation des adresses suite à l'annexion avec Montréal) explique cette méprise. Le corps de la maison est identique, les ailes de chaque côtés n'y sont plus, des lucarnes ont été ajoûtées et les décorations au-dessus des fenêtres son différentes (peut-être modifiées lors de la démolition des ailes). Une autre possibilité pourrait expliquer cette diférence dans le positionnement de la maison : peut-être a-t-elle été déménagée, mais là encore aucun permis n'a été trouvé. Étrange dans une société régie par le conformisme britanique...

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While St-Jacques Street is the area reserved exclusively for the male bourgeois women of this class are often involved in philanthropic efforts. In the early 20th century in Montreal, more than one child in four dies in its first year of life. Montreal ranks second in while the world for infant mortality, after Calcutta. Commenting on the situation of some families of Montreal at that time, a doctor named Stephen Toussain Langevin says "I visited some families in need. It was to cry to see these six, seven or eight children almost naked in a cold house, heated by a 'truie' filled with waste paper, where the beds without mattresses were covered with one blanket flannel lying on the bed. It's easy to see that all children born during a period as bad, were marked physically and morally by mothers tired, hungry and generally demoralized." The precarious sanitary conditions encouraged a group of bourgeois women, led by Justine Lacoste-de-Gaspé-Beaubien, to create a care center for children that Irma Levasseur, first woman doctor in Quebec, the Bishop of Montreal, Archbishop Paul Bruchési, and the "Fédération Nationale Saint-Jean-Baptiste" support.

The "Refuge des petits malades" (Refuge for sick children) opens November 30, 1907 in a house lent by the brother of Euphrosine Rolland, treasurer of the refuge. Located in the "644", rue Saint-Denis near Roy Street, the narrow three-story house has 12 beds. Very quickly, we must refuse patients for lack of space. In May 1908, the shelter moved to "820", de Lorimier, at Rachel Street corner, in a house, "which would not exist today" (according to the Society of History and Genealogy of the Plateau Mont-Royal), which was located at the entrance to St. Joseph school, a building that can accommodate more patients. But space is still missing, so it must soon rent a nearby house to house some outpatient services. The management of this home care center will be entrusted to the "Filles de la Sagesse" and the hospital name "St. Justine" will be served in 1914 by the signing of the affiliation agreement with Laval University in Montreal (later the University of Montreal).

With the donation of land from the de Gaspé Beaubien family, the institution moved into the first "real hospital" in 1914, the "1879", rue Saint-Denis near Bellechasse, in a larger space that serves for 40 years. During this period, the building was enlarged five times, bringing to 540 the number of beds available in 1957. Social involvement earned him the creation of several charitable organizations, including the "Goutte de lait" (1911), who handled the distribution of good quality milk to needy families in different neighborhoods of Montreal. The operation of these organizations was assured both by doctors and by the patronesses of the "Fédération Nationale St-Jean-Baptiste" (FNSJB). The hospital also trains nurses in schools of home nurses until 1970.

To give better care to more children, a new building is built in the Côte-des-Neiges, the former estate of Lorne McDougall held among others by the Montreal Hunt Club until 1940. Opened November 9, 1957, 800-bed hospital, located at 3175 Côte-Sainte-Catherine, is now affiliated with the University of Montreal (1995) as University Hospital and continues to radiate throughout Quebec and even on the planet. This children's hospital is the largest pediatric hospital in Canada and one of the four largest pediatric centers in America. In 2007 it celebrated its centenary.

From the beginning, Justine Lacoste-Beaubien defines the identity of Excellence Sainte-Justine resulting in the formation and recruitment of leading experts, purchase the best equipment and technical development of appropriate facilities. It is through the invaluable support of the community and the business community that the vision of excellence Justine Lacoste-Beaubien will unfold over time. Of small children's hospital with 12 beds, Sainte-Justine Hospital became the mother-child university of international stature as it is today.

Is this the same building?

Most historians now agree on several points regarding the Sainte Justine Hospital:
- "Refuge des petits malades" opens November 30, 1907 in a house lent by the brother of Euphrosine Rolland, treasurer of the refuge. Located in the "644", Saint-Denis Street (now 3778-A St-Denis), -[link]
- In May 1908, the shelter moved to "820", de Lorimier (now 4080 Avenue De Lorimier) Rachel Street corner, -[link]
- The institution moved into the first "real hospital" in 1914, "1879", Saint-Denis Street (now about 6155, Sant Denis Street) near Bellechasse -[link]
- Opened November 9, 1957, 800-bed hospital, located at 3175 Côte-Sainte-Catherine. -[link]

It gets lost in the meanders some other administrative details:
- How is a citizen of 1870 had built a house identical to the next house if the "Maison Henriette Moreau" ([link]) is not that of the Hopital Sainte Justine,
- There is no way of building "mass" bourgeois houses in the 1870s, the construction series is made for the workers' homes,
- If the two houses were side by side, according to the references available, they would almost hit, so no field between the two, in 1870???,
- According to the Society of History and Genealogy of the Plateau Mont-Royal, home of the "820" De Lorimier Street was demolished for the construction of the Saint Joseph School in 1985, while not found any demolition or moving permit for this location.

I think it's the same house and only zoning errors (possibly occurred during the re-numbering of addresses after the annexation with Montreal) explains the mistake. The main body of the house is identical, the wings of each side are gone, dormers were added and the decorations above the windows are different (perhaps modified during the demolition of the wings). Another possibility could explain the diference in the positioning of the house: perhaps she was moved, but again no license was found. Strange in a society governed by the british conformism ...
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Bonjour  madame "lapointe56",  
    je  ne  suis   pas   polémiste   pour   deux   sous,  et   j'aurais   bien   aimé   vous   soumettre   en   
privé   mes   “dires”    plutôt   qu'en   public,    car  dans   le   domaine   qui   nous   intéresse   ici,  
 je   ne   suis  “rien”    ni   “personne”:     rien   qu'un   retraité    qui   regarde   vers   son   enfance!
_sans   expertise   dans  le   domaine,    sinon   celle  de   savoir   lire   et   regarder!
Je   n'ai   pas   vu   sur  votre   page   un   lien   permettant   de  vous   écrire ?
    Votre   tir   vise   un   bien   petit    gibier   en   ma   personne!

    Et   c'est   la   question: “ Est-ce  le  même   édifice?”,   avec  le  doute   que  ça   comporte,   
qui   m'a   amené   à     “contribuer”   à  ce   que   je   croyais   être   un   discussion   possible.
    De   plus,   ce   sont -là   des    sujets   qui   se   discutent   mieux  en    personne,
documents   en   main,    à   l'aide   de  cartes   ( plans ),   photos   aériennes,    photos   refèrencées,   
pages   d'annuaire  Lovell   datées,    etc...
    C'est   en  recherchant  sur  internet  des  renseignements  sur  le   petit  hôpital  Pinard,
coin  Rachel  et  deLorimier,    la  mateRnitée   "Hôpital  Pinard"   
(Germaine  Pinard,  infirmière )    au  4204 avenue  deLorimier,
où  je  suis  né  en  juillet  1947,   que   j'en    suis   venu   à    m' intéresser  à  la   maison
située    au   ( 598),     ( 820 )  ou   ( 4060 )   avenue  deLorimier,  à   Montréal,
qui  fut   utilisée  par  l'hôpital  Sainte-Justine  de  1907  à  1914...

    Ma  famille  demeurait  alors  au  4060  rue  Cartier de  1941  à   1954.
La  photo  de  1901  de  l'hôpital   Ste-Justine  ( de "Laprés  et  Lavergne",   photographes )
ainsi  que   celle   de   1909   ( maison de Jos  Brunet  échevin )   me  rappellent   le  souvenir  
que  je  gardais  personnellement  de  mon  lieu  de  naissance,  ( le  4204  deLorimier ) !    Voilà!

Bonne   journée,
            Jean-Paul G. Faucher