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Manoir Francois-Pierre-Boucher (Spring)

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Description

Manoir François-Pierre-Boucher


468, boulevard Marie-Victorin, Longueuil, Quebec, J4B, Canada

(English text following)

La Compagnie des Cent-Associés

La Compagnie de la Nouvelle-France, aussi appelée Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie du Canada, fut la première véritable tentative de colonisation de l'Amérique par la France. Les cent actionnaires, dont faisaient partie Samuel de Champlain et le Cardinal de Richelieu, avançaient chacun une somme de 3000 livres, pour constituer le capital de cette compagnie. Elle se voit octroyer le monopole de tout commerce à perpétuité et celui du commerce des fourrures pour 15 ans au cours desquels elle s'engageait à installer, à ses frais, 4000 colons, à administrer la colonie, à assurer la défense du territoire, et également à se consacrer à la conversion des Indiens au catholicisme.

En janvier 1634, la Compagnie des Cent-Associés, en réparation des biens qu'il a perdu en 1628, concède à Robert Giffard la seigneurie de Beauport. Premier seigneur colonisateur de la Nouvelle-France, il recrute des colons dans les environs de Tourouvre, fort du soutien de Pierre Le Bouyer de Saint-Gervais, lieutenant général civil et criminel du Perche. Courant mars : départ de Robert Giffard, de sa femme, de ses enfants et d’une trentaine de colons pour la Nouvelle-France. Début juin, le navire atteint Québec. L'année suivante, à la mort de Samuel de Champlain, la colonie compte 132 colons dont 35 viennent du Perche, attirés par Giffard. La première colonisation organisée de la Nouvelle-France est commencée. Giffard est le premier à avoir implanté le système du rang, mode d'organisation de l'espace rural qui s'est par la suite étendu à toute la colonie et qui s'est perpétué jusqu'à nos jours.

Céline Dion, Madonna, Hillary Clinton, Jack Kerouac, etc...

Parmis ces colons, il y a un jeune père de famille, charpentier-menuisier, a décidé de vendre sa ferme à Mortagne en Normandie pour participer à la construction de la France septentrionale avec la Compagnie des Cent-Associés à la suite de Giffard. Gaspard Boucher, agé de 35 ans, fils de Jacques Boucher et de Françoise Paigné, son épouse, Nicole Lemaire et leurs enfants : Antoinette (1621-xxxx), Pierre (1622-1717), Nicolas (1625-1649), Charles (1628-xxxx), Marie (1629-1706), Marguerite (1631-1667) et Madeleine (1634-1691), émigrent en Canada.

Comment Gaspard aurait-il pu se douter de l'impact de son geste sur l'avenir de la planète? Céline Dion (chanteuse), Madonna (chanteuse), Hillary Clinton (politicienne), Jack Kerouac (auteur), Camilla (duchesse de Cornouailles, épouse du Prince Charles), et la Ville de Boucherville au Québec ont tous Gaspard comme ancêtre commun à une douzaine de générations près... -- [link]

Au Canada, Gaspard Boucher, qui était charpentier et maître ébéniste, a été embauché par les Jésuites pour travailler à l'érection de leur ferme à Notre-Dame-des-Anges. Certains prétendent que les religieux ont pris en charge l'éducation de ses enfants, et en particulier celle de son fils, Pierre, qui était enregistré comme écuyer lors de la traversée de 1634. Pourtant, dans les documents officiels qui les concernent, les soeurs de ce dernier affirment ne savoir ni écrire ni signer.

Le 21 mars 1646, le gouverneur lui fait concession à Trois-Rivières de 24 hectares de terre situé entre les terrains appartenant à Jean-Paul Godefroy et Étienne de La Fond, qui en Janvier 1645 a épousé Marie Boucher, une des filles de Gaspard. Gaspard est vraisemblablement mort, entre 1662 et le recensement de 1666, dans l'incendie de sa maison. Madeleine, sa fille, épouse d'Urbain Baudry, déclare le 27 juin 1668 que le titre de concession de 1646 "a esté bruslé avec la maison dudit Gaspard Boucher, dans lequel il estoit".

Pierre Boucher de Grosbois (1622-1717)

Dictionnaire biographique du Canada en ligne -- [link]

Pierre Boucher n'a que 13 ans lorsqu'il arrive à Beauport, près de Québec, avec ses parents Gaspard Boucher et Nicole Lemaire. En 1637 plus de deux ans après son arrivée, Pierre accompagne les missionnaires Jésuites en Huronie. Il y séjourne jusqu’en 1641. Pendant ces quatre années, il partage la vie des Indiens, observe leurs moeurs, ce qui lui permet d'apprendre les langues des Algonquins, des Hurons, des Iroquois et des Montagnais. Le 11 avril 1640, à Téanaostaiaé (Saint-Joseph II), il est blessé à un bras lors d’une révolte des Hurons.

Dès son retour à Québec, le 1er Gouverneur de la Nouvelle-France, Charles Huault de Montmagny le prend à son service comme soldat, mais surtout à titre d’interprète et d’agent auprès des tribus indiennes. Son utilité lors de pourparlers avec les "sauvages" et sa prestance à suivre le Gouverneur lui procure rapidement de l'avancement. Il est présent à la fondation du poste de traite de Ville-Marie le 18 mai 1642. Tant par ses faits d'armes que diplomatiques, il acquiert une notoriété qui a peu de comparable en Canada. Il est affecté au poste des Trois-Rivières. En 1644, il est nommé interprète officiel et commis en chef au fort de Trois-Rivières et cinq ans plus tard il acquiert le grade de capitaine. Cette même année, il épouse Marie-Madeleine Ouébadinoukoué dit Chrétienne, une huronne éduquée chez les Ursulines à Québec. Le mariage est de courte durée, puisque la jeune femme décède la même année après avoir donné naissance à un fils, Jacques (11 décembre 1649) qui ne vécut pas. Trois ans plus tard, il épouse Jeanne Crevier. De cette union naîtront 15 enfants :
  • Pierre Boucher de Boucherville (18 août 1653 à Trois-Rivieres - 17 août 1740 à Boucherville) Mariage (Québec) - 25 octobre 1683 : Marguerite-Charlotte Denis
  • Marie-Ursule Boucher (8 mars 1655 à Trois-Rivieres - 14 mars 1733 à Montréal) Mariage (Trois-Rivières) - 26 septembre 1667 : René Gauthier sieur de Varennes
  • Lambert Boucher de Grandpré (12 août 1656 à Trois-Rivieres - 3 avril 1699 à Trois-Rivieres) Mariage (Québec) - 13 août 1693 : Marie-Marguerite Vauvril
  • Ignace Boucher de Grosbois (17 janvier 1659 à Trois-Rivieres - 25 octobre 1699 à Boucherville) Mariage (Montréal, Notre-Dame) - 28 octobre 1694 : Marie-Anne Margane
  • Madeleine Boucher (11 mars 1661 à Trois-Rivieres - 5 février 1739) Mariage (Boucherville) - 24 novembre 1680 : Pierre-Noël Legardeur
  • Marguerite Boucher (26 juillet 1663 à Trois-Rivieres - 3 juin 1698 à Boucherville) Mariage (Boucherville) - 17 mai 1687 : Nicolas Daneau
  • Philippe Boucher (19 décembre 1665 à Trois-Rivieres - 8 avril 1721 à Saint-Joseph-de-la Pointe-Lévy, Lévis) Prêtre
  • Jean Boucher de Montbrun (6 février 1667 à Trois-Rivieres - 20 octobre 1742 à Boucherville) Mariage 01 (Lévis) - 24 novembre 1692 : Françoise-Claire Charette -- Mariage 02 (Trois-Rivières) - 10 novembre 1729 : Françoise-Michelle Godefroy
  • René Boucher de Laperrière (18 juin 1668 à Montréal - 12 août 1742 à Boucherville) Mariage (Montréal) - 15 décembre 1705 : Françoise Maillot
  • Jeanne Boucher, jumeau (5 décembre 1670 à Boucherville - 8 juillet 1703 à Boucherville) Mariage - 16 novembre 1695 (Boucherville) : Jacques-Charles Sabrevois
  • Louise Boucher, jumeau (5 décembre 1670 à Boucherville - 24 octobre 1756 à Montréal)
  • Nicolas-Michel Boucher (14 novembre 1672 à Boucherville - 31 juillet 1733 Hotel-Dieu de Québec) Prêtre
  • Jean-Baptiste Boucher de Niverville, jumeau (6 décembre 1673 à Boucherville - 1 avril 1748 à Boucherville) Mariage - 10 février 1710 : Marguerite-Therese Hertel
  • Jacques Boucher de Montizambert, jumeau (6 décembre 1673 à Boucherville - 10 septembre 1688 à Boucherville)
  • Geneviève Boucher (19 août 1676 à Boucherville - 30 mai 1766 à Québec) Religieuse Ursuline Québec

Au plus fort de la menace iroquoise en août 1653, le capitaine Pierre Boucher se comporte en véritable héros, ce qui lui vaut le poste de gouverneur, puis celui de juge royal. En 1661, grâce à sa connaissance du pays et à son expérience, le Gouverneur Pierre du Bois d'Avaugour le délègue comme émissaire auprès du roi Louis XIV afin de lui exposer la détresse de la colonie. La mission sera couronnée de succès. En 1665, le roi Louis XIV et Jean-Baptiste Colbert enverront le régiment de Carignan-Salière en soutient. C'est également en 1661 que Pierre Boucher reçoit ses lettres de noblesse, ce qui en fait le deuxième à recevoir cet honneur en Nouvelle-France après Robert Giffard.

Au retour de sa mission en 1662, malgré ses nombreuses occupations, Pierre Boucher, aidé de monsieur Étienne Pezard de la Touche, prend le temps de rédiger son "Histoire Véritable et Naturelle des moeurs et productions du Pays de la Nouvelle-France vulgairement dite Canada" -- [link] . Son livre est publié à Paris en 1664. Le but de cet ouvrage est de faire connaître la Nouvelle-France et d'inciter la venue de nouveaux colons en ce pays.

Premier Seigneur de Boucherville

Pierre Boucher possède déjà plusieurs concessions. Cependant, en 1664, monsieur Jean de Lauzon lui concède une nouvelle terre : la seigneurie des Îles-Percées dans la seigneurie de La Citière. Pierre Boucher est considéré alors comme l'un des plus grands propriétaires terriens de son époque. En 1667, après le mariage de sa fille Marie-Ursule avec le lieutenant René Gaultier de Varennes, il démissionne de son poste de gouverneur et recommande son gendre à ce poste. Il se retire dans sa seigneurie des Îles-Percées qu'il nomme dès lors Boucherville.

Pierre Boucher est aussi un fervent chrétien. Les registres de la paroisse Sainte-Famille -- [link] -- débutent en 1668 par le baptême d'une amérindienne célébré par le père Marquette. Dès 1670, on trouve à Boucherville une petite chapelle en bois construite sur un terrain qu'il a donné à cette fin. La paroisse est érigée par Mgr de Laval en 1678. L'érection canonique est décrétée en 1692 et l'érection civile en 1722. D'ailleurs, pendant plusieurs années des actes de baptêmes, de mariages et de sépultures des seigneuries avoisinantes telles : Chambly, Longueuil, Varennes, Verchères et Contrecoeur, sont enregistrés à Boucherville. Le testament de Pierre Boucher témoigne également de sa ferveur chrétienne.

En 1688, Pierre Boucher fait construire un moulin à vent et une trentaine d'années plus tard, on bâtira un moulin à eau. En 1691, l'intendant Jean Bochart de Champigny considère la seigneurie de Pierre Boucher comme l'une des plus belles terres et des plus riches de la colonie.

Durant ses années de vieillesse, Pierre Boucher rédige ses mémoires et son testament spirituel qu'il intitule "Mes dernières volontés". La tradition veut que pendant plusieurs années après sa mort, à chaque premier de l'an, les curés de Boucherville aient lu en chaire, le texte de ce testament. Le père Léon Pouliot considère Pierre Boucher comme le canadien le plus respectable et le plus grand de son époque; mérite que personne ne saurait lui ravir. Il décède à Boucherville en 1717 à l'âge vénérable de 95 ans après avoir passé 82 ans de sa vie en Nouvelle-France. L'organisation civile, religieuse et scolaire de sa seigneurie repose sur des bases solides. Pierre Boucher a vécu 20 ans sous Louis XIII, 73 ans sous Louis XIV et 2 ans sous Louis XV. Il a connu les 13 premiers gouverneurs et les 7 premiers intendants de son pays d'adoption.

La descendance de Pierre Boucher est certainement l'une des plus considérables laissées par les émigrés venus s'établir en Nouvelle-France.

Son épouse Jeanne Crevier décède en 1727 à l'âge de 96 ans. De père en fils, sauf René-Amable Boucher de Boucherville, frère de François-Pierre, quatre autres seigneurs lui succèdent jusqu'à l'abolition du régime seigneurial en 1854. Les seigneurs, sauf le dernier, ainsi que plusieurs de leurs descendants sont inhumés dans la crypte de l'église Sainte-Famille -- [link] -- à Boucherville. L'un de ses descendants, Charles-Eugène Boucher de Boucherville, devient premier ministre du Québec de 1874 à 1878 et de 1891 à 1892.

Pierre Boucher de Boucherville (1653 – 1740)

Pierre Boucher est né en 1653, au poste de Trois-Rivieres, en Nouvelle-France. La même année où son père, le premier seigneur de Boucherville, devint Gouverneur des Trois-Rivières et juge Royal.

Dès l’âge de dix-sept ans, il joue un rôle dans la vie de la communauté de Boucherville. À quelques occasions, il est nommé parrain pour des nouveaux nés dans la communauté. Le 3 novembre 1672, il reçoit de l'intendant Jean Talon une concession sur le lac Saint-Pierre. En 1673, Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau décide de construire un fort à l’embouchure de la rivière Cataraqui (Kingston) pour essayer de protéger ceux qui font la traite de la fourrure contre les Iroquois et les Anglais. Il demande deux canots équipés de bons hommes à Pierre Boucher, père. Pierre Boucher, le fils sera de cette aventure. Au recensement de 1681, Pierre demeure avec ses parents à la maison seigneuriale de Boucherville avec douze de ses frères et soeurs. Il est probable que Pierre, tout comme son père, ait eu à coeur de développer l’agriculture sur les terres de la seigneurie, mais sa carrière militaire le préoccupait davantage.

Le 25 octobre 1683, à Québec, il épouse Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité avec qui il aura 12 enfants :
  • Marie-Antoinette (11 octobre 1684 à Boucherville - 31 juillet 1757 Hôtel-Dieu, Montréal) Religieuse Hospitalière
  • Madeleine-Charlotte (5 novembre 1686 à Boucherville - 28 avril 1731 Hôtel-Dieu, Montréal) Religieuse Hospitalière
  • François-Pierre (9 juin 1689 à Boucherville - 12 septembre 1767 à Boucherville) Mariage (Montréal) - 14 septembre 1731 : Anne-Marguerite Raimbault
  • Jeanne (14 août 1691 à Boucherville - 29 décembre 1692 à Boucherville)
  • Marie Anne Saint Ignace (23 février 1694 à Boucherville - 22 août 1772) Religieuse Ursuline
  • Marie Angélique (25 juillet 1695 à Boucherville - 12 février 1721) Soeur Ste Monique - Religieuse Congrégation de Notre-Dame
  • Joseph (12 mars 1696 à Boucherville - 25 mars 1696 à Boucherville)
  • René (16 mai 1699 à Boucherville - 10 avril 1773 à Boucherville) Mariage (Boucherville) - 8 novembre 1739 : Louise-Renée Pecaudy
  • Joseph dit LaBroquerie (22 juillet 1701 à Boucherville - 28 février 1762 à Boucherville) Mariage 01 (Boucherville) - 29 novembre 1730 : Marie-Charlotte Tailhandier -- Mariage 02 (Nicolet) - 7 août 1742 : Marie Cardin
  • Louise (15 novembre 1702 à Boucherville - 4 septembre 1788) Soeur Monique - Religieuse Congrégation de Notre-Dame
  • Charles (19 avril 1704 à Boucherville - xxxx) Mariage (Québec) - 13 mai 1735 : Françoise Bourote
  • Claire-Françoise (13 avril 1705 à Boucherville - 17 juin 1787 Notre-Dame-des-Anges, Québec) Mariage 01 (Boucherville) - 11 mars 1736 : Jean-Baptiste Pommereau -- Mariage 02 (Québec) - 25 octobre 1745 : Joseph-Michel Legardeur

Entre 1684 et 1688, il participe à quelques expéditions contre les Iroquois. À l’automne 1690, Pierre Boucher se rend à Québec avec quatre de ses frères et combat l’amiral bostonnais Phipps. Il obtient un grade d’enseigne en second en 1688, enseigne en pied en novembre 1691. En 1704, il suit Antoine de Lamothe-Cadillac (Fondateur de la ville de Détroit) au poste de Détroit jusqu’en 1707. Il revient à Boucherville cette année-là car son père vieillissant a besoin de lui. C’est son fils aîné, François-Pierre qui le remplacera à Détroit.

En 1710, il reçoit la concession de Montarville, situé entre Boucherville et Chambly (aujourd’hui cette concession est connue sous le nom de Saint-Bruno). Elle lui est accordée en remerciements des services rendus.

Il quitte l'armée pour une retraite paisible,le 18 mars 1721, avec son épouse. Le 17 août 1740, il meurt à Boucherville peu de temps après sa femme Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité, née le 30 août 1663 et décédée le 7 juin 1740.

François-Pierre Boucher (celui du mannoir)

Dictionnaire biographique du Canada en ligne -- [link]

Bien qu'il soit en fait le troisième enfant du couple Pierre Boucher de Boucherville et Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité, c'est lui qui héritera de la seigneurie de Boucherville. À cette époque, jusqu'à des temps pas si lointains, seules les garçons pouvaient revendiquer une succession (sauf dans de râres occasions), et les deux ainées étaient des filles : Marie-Antoinette et Madeleine-Charlotte.

Respectant la tradition familiale, François-Pierre Boucher de Boucherville fait carrière dans les armes. Son grand-père, Pierre Boucher, avait été soldat, et son père ainsi que plusieurs de ses oncles avaient fait carrière comme officiers dans les troupes de la Marine. Il nous est facile de reconstituer la carrière de François-Pierre Boucher de Boucherville, car en 1748 il adressa un mémoir au ministre de la Marine, Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, afin d'obtenir de l’avancement.

Il s'engage comme cadet dans les troupes de la Marine en 1702, et est envoyé en 1707 à Détroit pour servir sous les ordres de Antoine de Lamothe-Cadillac en relève à son père. Revenu de Détroit en 1710, il fut nommé agent d’information auprès du commandant de la garnison à Sault-Saint-Louis (Kahnawake). En 1724, il prit la tête d'un détachement envoyé au lac Champlain, en vue d’y empêcher la contrebande de pelletrie.

De retour à Montréal, probablement au cours de l’été de 1729, il y épousa Anne-Marguerite Raimbault (1711-1781) le 14 septembre 1731, avec qui il a eu 9 enfants:
  • Louise-Charlotte (17 août 1732 à Montréal - 4 août 1792 à Québec) Mariage (Québec) - 20 octobre 1749 : Jacques Perrault
  • Françoise (24 janvier 1734 à Montréal - 23 janvier 1801 à Boucherville) Mariage 01 (Boucherville) - 8 novembre 1767 : Jean-Baptiste Outelas -- Mariage 02 (Boucherville) - 13 février 1775 : Louis-Gordien Dailleboust
  • René-Amable (1 février 1735 à Cataracoui, Fort Frontenac (Kingston) - 31 août 1812 à Boucherville) Mariage (Montréal) - 23 septembre 1776 : Madeleine Raimbault
  • Louis-René (2 mars 1736 à Montréal - 14 octobre 1825 à Rivière-Noire, Île Maurice) Mariage (Port-Louis, Ile Maurice, Louisiane) - 6 janvier 1770 : Claudine-Charlotte Drouet
  • Marguerite Marie (1739 à Fort Niagara - 19 novembre 1819 à Montréal) Mariage (Montréal) - 21 mars 1774 : Luc St-Luc de LaCorne
  • Jean-François (19 juillet 1740 à Montréal - 1 août 1740 à Boucherville)
  • Charles (27 août 1741 à Montréal - xxxx)
  • Louis-Ignace (26 février 1743 à Boucherville - 8 juin 1743 à Boucherville)
  • Catherine-Reinette (6 janvier 1745 à Montréal - 7 décembre 1819 à Boucherville) Mariage (Québec) - 17 mai 1764 : Jean-Louis Fremont

Anne-Marguerite était la fille de Louise Nafrechou et Pierre Raimbault (1671-1740) qui avait fait emprisonner deux récollets en 1731 alors qu'il était lieutenant général, civil et criminel de police, commerce et navigation au tribunal de Montréal.

De 1732 à 1740 il remplit avec succès différentes affectations militaire. Il revint dans la seigneurie, à la mort de son père, et y fait ériger un somptueux mannoir où en 1758, suite à une glorieuse carrière de 56 ans dans les troupes de la Marine, profita d'une paisible retraite après avoir reçu la croix de Saint-Louis en reconnaissance de ses services...

Valeur patrimoniale du Manoir François-Pierre-Boucher

Le Manoir François-Pierre-Boucher, classé Monument Historique, est une résidence d'inspiration française construite en 1741. Ce manoir de pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi, est coiffé d'un toit aigu à deux versants droits flanqué de coupe-feu. Isolé par un écran végétal, il est situé face au fleuve Saint-Laurent, au coeur de l'arrondissement municipal de Boucherville de la ville de Longueuil. Le Manoir François-Pierre-Boucher est entouré d'une aire de protection.

Le Manoir François-Pierre-Boucher est également situé à l'intérieur du site du patrimoine du Vieux-Boucherville.

La valeur patrimoniale du Manoir François-Pierre-Boucher réside dans sa représentativité en tant que témoin du régime seigneurial. Construit sur le domaine seigneurial, le manoir est une maison généralement plus vaste que les autres habitations. Le Manoir François-Pierre-Boucher présente des traits distinctifs de la maison d'inspiration française, dont le carré en pierre peu dégagé du sol, le toit aigu à deux versants droits couvert de bardeaux de cèdre et les fenêtres à battants à petits carreaux. Le mur de refend longitudinal, qui s'élève de la cave jusqu'au plancher du grenier, et les chambranles en pierre de taille témoignent du statut social du seigneur.

La valeur patrimoniale du Manoir François-Pierre-Boucher réside aussi dans l'ancienneté de certaines de ses particularités empruntées à l'architecture résidentielle urbaine. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Le rayonnement qu'il connaît dans les villages et les campagnes de la région de Montréal et des régions avoisinantes s'explique par l'activité des nombreux artisans ayant participé à la reconstruction de la ville de Montréal, détruite par une conflagration en 1721, et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, certains éléments architecturaux comme les murs coupe-feu perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. Le manoir Pierre-François-Boucher a été construit en 1741 par Michel Huet Dulude, entrepreneur actif dans la région de Montréal. Il reflète l'influence urbaine principalement par ses murs coupe-feu appuyés sur des corbeaux et par ses larges souches de cheminée à deux têtes, dont l'une est menteuse, dans les murs pignons.

La valeur patrimoniale du Manoir François-Pierre-Boucher réside également dans son importance historique. Ce bâtiment construit pour le seigneur François-Pierre Boucher de Boucherville (1689-1767), petit-fils du premier seigneur Pierre Boucher (1622-1717), remplace le premier manoir seigneurial. Il est habité par les trois derniers seigneurs de la seigneurie des Îles-Percées, soit François-Pierre Boucher, son fils René-Amable Boucher de Boucherville (1735-1812) et le fils de ce dernier, Pierre-Amable Boucher de Boucherville (1780-1857). Par la suite, le manoir est occupé par Charles-Eugène Boucher de Boucherville (1822-1915), fils du dernier seigneur. Cet homme politique s'est notamment distingué pour son double mandat (1874-1878 et 1891-1892) comme premier ministre du Québec et pour sa nomination comme sénateur de la division de Montarville (1879). Le manoir est érigé le long de l'ancien Chemin du Roy, où l'élite de la seigneurie possède d'imposantes résidences en pierre. Il évoque donc l'histoire de Boucherville et de l'ancienne seigneurie concédée en 1672 à Pierre Boucher par l'intendant Jean Talon (1625-1694).

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Les éléments caractéristiques du Manoir François-Pierre-Boucher liés à la maison d'inspiration française comprennent, notamment :
- sa volumétrie, dont le corps de logis rectangulaire peu dégagé du sol, l'élévation d'un étage et demi, le toit aigu à deux versants droits couvert de bardeaux de cèdre, la charpente du toit avec sablières simples et l'imposante entretoise reliant les fermes au niveau de l'entrait de base;
- ses matériaux, dont les murs en moellons non crépis, les esses, l'encadrement de certaines ouvertures en pierre de taille, le mur de refend longitudinal en pierre s'élevant de la cave jusqu'au plancher du grenier;
- les fenêtres à battants à 24 petits carreaux;
- le plafond du rez-de-chaussée constitué de poutres équarries accolées avec délardement.

Les éléments caractéristiques du Manoir François-Pierre-Boucher liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- sa situation face au fleuve Saint-Laurent, le long de l'ancien Chemin du Roy, bordé par plusieurs anciennes résidences en pierre;
- ses dimensions imposantes typiques des manoirs seigneuriaux.

Les éléments caractéristiques du Manoir François-Pierre-Boucher liés à la maison urbaine d'inspiration française comprennent, notamment :
- les murs coupe-feu d'un angle moins prononcé que celui du toit;
- les larges souches de cheminée à deux têtes, dont l'une est menteuse, reliées par un muret sur chaque pignon;
- les corbeaux en pierre de taille en façade et en bois à l'arrière supportant les murs coupe-feu.

Les autres éléments caractéristiques du Manoir François-Pierre-Boucher comprennent, notamment :
- la cheminée centrale en pierre ajoutée ultérieurement;
- les deux portes à l'arrière;
- les nombreuses lucarnes à pignon à 16 petits carreaux.

On peut voir, sur la façade de cet immeuble, des grands "S" en fer forgé. Ces crochets en fer noirs en forme de «S», appelés «essepris» ou «crochet de contrevent», permettent de garder les murs droits, surtout lorsque le toit est courbé, car les murs ont tendance à prendre la même forme que le toit, c'est-à-dire à s'écarter vers la base. Dans notre cas, il y a un grand toit courbé en bardeau de cèdre qui couvre les trois parties du bâtiment. Où il y a un «S» d'un côté du bâtiment, il y en a un vis-à-vis de l'autre côté. Les deux «S» sont reliés au milieu par une longue tige en fer qui passe à travers les poutres. C'est pour cela que ces tiges ne sont pas visibles à l'intérieur de l'édifice.

Google Street View
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The Company of "Cent-Associés" (Hundred Associates)

The "Compagnie de la Nouvelle-France", also called "Compagnie des Cent-Associés" or "Compagnie du Canada", was the first real attempt at colonization of America by France. Hundred shareholders, which included Samuel de Champlain and the Cardinal de Richelieu, each advancing a sum of 3000 pounds, to constitute the capital of the company. It is granted a monopoly on all trade in perpetuity and the fur trade for 15 years during which it undertook to install, at its expense, 4,000 settlers to administer the colony to defend the territory and also focus on the conversion of the Indians to Catholicism.

In January 1634, the Compagnie des Cent-Associés, in reparation for the goods he lost in 1628, grants to Robert Giffard the seigneurie of Beauport. First seigneur of colonial Nouvelle-France, he recruited settlers around Tourouvre strong support from Pierre Le Bouyer de Saint-Gervais, lieutenant general civil and criminal of Perche. During March: departure of Robert Giffard, his wife, his children and thirty settlers to New France. In early June, the ship reached Quebec. The following year, on the death of Samuel de Champlain, the colony of 132 settlers, 35 come from Perche, attracted by Giffard. The first organized settlement of New France has begun. Giffard was the first to have implemented the system of rank, type of organization of rural space that is extended to the whole colony and has continued to this day on.

Céline Dion, Madonna, Hillary Clinton, Jack Kerouac, etc...

Among these settlers, there is a young father, a carpenter master, decided to sell his farm in Mortagne in Normandy to participate in the construction of the "France septentrionale" with the Compagnie des Cent-Associés after Giffard. Gaspard Boucher, aged 35, son of Jacques Boucher and Françoise Paigné, his wife, Nicole Lemaire and their children: Antoinette (1621-xxxx), Pierre (1622-1717), Nicolas (1625-1649), Charles (1628 -xxxx), Marie (1629-1706), Margaret (1631-1667) and Madeleine (1634-1691), emigrated to Canada.

How Gaspard could imagined the impact of his actions on the future of the planet? Celine Dion (singer), Madonna (singer), Hillary Clinton (politician), Jack Kerouac (Author), Camilla (Duchess of Cornwall, wife of Prince Charles), and the City of Boucherville in Quebec... They all have Gaspard as a common ancestor, dozen generations near ... -- [link]

In Canada, Gaspard Boucher, who was a master carpenter, was hired by the Jesuits to work in the erection of their farm of "Notre-Dame-des-Anges". Some argue that the clerics supported the education of his children, especially his son, Pierre, who was registered as a squire at the crossing in 1634. However, in official documents that concern, the sisters say they know it write or sign.

March 21, 1646, the Governor to grant him 24 hectares of land, in "Trois-Rivières", between the land belonging to Jean-Paul Godefroy and Etienne de La Fond, which in January 1645 married Marie Boucher, a daughter of Gaspard. Gaspard is probably dead, between 1662 and 1666 census in the fire of his house. Madeleine, his daughter, wife of Urban Baudry said on June 27, 1668 the concession title in 1646 "a esté bruslé avec la maison dudit Gaspard Boucher, dans lequel il estoit" (in old french "was burned with the house of Gaspard Boucher, in which he was").

Pierre Boucher de Grosbois (1622-1717)

Dictionary of Canadian Biography Online -- [link]

Pierre Boucher was only 13 years old when he arrived in Beauport, near Quebec City with his parents Gaspard Boucher and Nicole Lemaire. In 1637 more than two years after his arrival, Pierre accompanied Jesuit missionaries in Huronia. He stayed there until 1641. During those four years, sharing the life of Indians, observed their customs, which allows them to learn the languages ​​of the Algonquin, Huron, Iroquois, and Montagnais. April 11, 1640 at Teanaostaiaë (St. Joseph II), he was wounded in an arm in a revolt of the Hurons.

Upon his return to Quebec, the first Governor of Nouvelle-France, Charles Huault de Montmagny takes his service as a soldier, but also as an interpreter and as an agent for Indian tribes. Its usefulness in talks with the "sauvages" and personable to follow the Governor gives him quickly promoted. He was present in the foundation of the trading post at Ville-Marie May 18, 1642. Both by his feats of arms and diplomatic, he acquired a reputation that has little comparable in Canada. He was assigned to the position of Trois-Rivières. In 1644, he was appointed official interpreter and chief clerk at Fort Trois-Rivières and five years later he acquired the rank of captain. That same year, he married Marie-Madeleine Ouébadinoukoué dit Chrétienne, a Huron educated by the Ursulines in Quebec. The marriage was short-lived, as the young woman died the same year after giving birth to a son, Jacques (11 December 1649) who did not live. Three years later, he married Jeanne Crevier. The couple had 15 children :
  • Pierre Boucher de Boucherville (August 18, 1653 in Trois-Rivieres - August 17, 1740 in Boucherville) Marriage (Québec) - October 25, 1683 : Marguerite-Charlotte Denys
  • Marie-Ursule Boucher (Mars 8, 1655 in Trois-Rivieres - Mars 14, 1733 in Montréal) Marriage (Trois-Rivières) - September 26, 1667 : René Gauthier sieur de Varennes
  • Lambert Boucher de Grandpré (August 12, 1656 in Trois-Rivieres - April 3, 1699 in Trois-Rivieres) Marriage (Québec) - August 13, 1693 : Marie-Marguerite Vauvril
  • Ignace Boucher de Grosbois (January 17, 1659 in Trois-Rivieres - October 25, 1699 in Boucherville) Marriage (Montréal, Notre-Dame) - October 28, 1694 : Marie-Anne Margane
  • Madeleine Boucher (March 11, 1661 in Trois-Rivieres - February 5, 1739) Marriage (Boucherville) - November 24, 1680 : Pierre-Noël Legardeur
  • Marguerite Boucher (July 26, 1663 in Trois-Rivieres - June 3, 1698 in Boucherville) Marriage (Boucherville) - May 17, 1687 : Nicolas Daneau
  • Philippe Boucher (December 19, 1665 in Trois-Rivieres - April 8, 1721 in Saint-Joseph-de-la Pointe-Lévy, Lévis) Priest
  • Jean Boucher de Montbrun (February 6, 1667 in Trois-Rivieres - October 20, 1742 in Boucherville) Marriage 01 (Lévis) - November 24, 1692 : Françoise-Claire Charette -- Marriage 02 (Trois-Rivières) - November 10, 1729 : Françoise-Michelle Godefroy
  • René Boucher de Laperrière (June 18, 1668 in Montréal - August 12, 1742 in Boucherville) Marriage (Montréal) - December 15, 1705 : Françoise Maillot
  • Jeanne Boucher, twin (December 5, 1670 in Boucherville - July 8, 1703 in Boucherville) Marriage - November 16, 1695 (Boucherville) : Jacques-Charles Sabrevois
  • Louise Boucher, twin (December 5, 1670 in Boucherville - October 24, 1756 in Montréal)
  • Nicolas-Michel Boucher (November 14, 1672 in Boucherville - July 31, 1733 Hotel-Dieu de Québec) Priest
  • Jean-Baptiste Boucher de Niverville, twin (December 6, 1673 in Boucherville - April 1, 1748 in Boucherville) Marriage - February 10, 1710 : Marguerite-Thérese Hertel
  • Jacques Boucher de Montizambert, twin (December 6, 1673 in Boucherville - September 10, 1688 in Boucherville)
  • Geneviève Boucher (August 19, 1676 in Boucherville - May 30, 1766 in Québec) Nun Ursuline Québec

At the height of the Iroquois threat in August 1653, Captain Pierre Boucher behaves as a hero, which earned him the governorship and the royal court. In 1661, thanks to his knowledge of the country and experience the Governor Pierre du Bois d'Avaugour delegates him as the emissary to King Louis XIV to expose him the distress of the colony. The mission will be successful. In 1665, King Louis XIV and Jean-Baptiste Colbert send the "régiment de Carignan-Salière" in support. It was also in 1661 that Pierre Boucher receives its letters of nobility, making it the second to receive this honor in Nouvelle-France after Robert Giffard.

Returning from his mission in 1662, despite his many occupations, Pierre Boucher, helped Mr. Étienne Pezard de la Touche, take the time to write his "Histoire Véritable et Naturelle des moeurs et productions du Pays de la Nouvelle-France vulgairement dite Canada" -- [link] . His book was published in Paris in 1664. The purpose of this book is to introduce the Nouvelle-France and to encourage the arrival of new settlers in this country.

First Seigneur of Boucherville

Pierre Boucher already has several concessions. However, in 1664, Mr. Jean de Lauzon granted him a new land: the seigneurie of Îles-Percées in the seigneurie of La Citière. Pierre Boucher is considered as one of the largest landowners of his time. In 1667, after the marriage of his daughter Marie-Ursule with Lieutenant René Gaultier de Varennes, he resigned from his post as governor and recommended his son to the post. He retired to his seigneurie of Îles-Percée he calls therefore "Boucherville".

Pierre Boucher is also a devout Christian. The records of the parish of Sainte-Famille -- [link] -- began in 1668 with the baptism of an Indian celebrated by Father Marquette. From 1670, we find in Boucherville a small wooden chapel built on land that he gave to this end. The parish was erected by Bishop Laval in 1678. The canonical erection was enacted in 1692 and the civil erection in 1722. Moreover, for several years baptismal, marriage and burial neighboring estates such as: Chambly, Longueuil, Varennes, Vercheres and Contrecoeur are recorded in Boucherville. The Testament of Pierre Boucher also reflects his Christian fervor.

In 1688, Pierre Boucher built a windmill and thirty years later, a water mill will build up. In 1691, the "intendant" Jean Bochart de Champigny considers the seigneurie of Pierre Boucher as one of the most beautiful land and richest in that colony.

In his old age, Pierre Boucher wrote his memoirs and his spiritual testament he entitled "Mes dernières volontés". The tradition is that for several years after his death, each of the first year, the priests Boucherville have read from the pulpit, the text of the testament. Father Léon Pouliot considers Pierre Boucher as the most respectable in Canada and the largest of its time, deserves no one can steal it. He died in Boucherville in 1717 at the ripe old age of 95 after spending 82 years of his life in Nouvelle-France. Civil, religious and educational organization of his "seigneurie" based on solid foundations. Pierre Boucher lived 20 years under Louis XIII, 73 years under Louis XIV and Louis XV in two years. He knew the first 13 governors and the first 7 "intendants" of his adopted country.

The descendants of Pierre Boucher is certainly one of the most significant left by emigrants who settled in Nouvelle-France.

His wife Jeanne Crevier died in 1727 at the age of 96 years. From father to son, except René-Amable Boucher de Boucherville, brother François-Pierre, four other "seigneurs" succeeded him until the abolition of the feudal system in 1854. The "seigneurs", except the last, and many of their descendants are buried in the crypt of the Sainte-Famille Church -- [link] -- in Boucherville. One of his descendants, Charles-Eugène Boucher de Boucherville, became premier of Quebec from 1874 to 1878 and from 1891 to 1892.

Pierre Boucher de Boucherville (1653–1740)

Pierre Boucher was born in 1653, at the post of Trois-Rivieres, in Nouvelle-France. The same year his father, the first "seigneur" of Boucherville, became Governor of Trois-Rivieres and Royal judge.

At the age of seventeen, he played a role in the life of the community of Boucherville. On a few occasions, he was appointed godfather for newborns in the community. November 3, 1672, he received a concession from the "intendant"Jean Talon on Lake Saint-Pierre. In 1673 Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau decided to build a fort at the mouth of the Cataraqui River (Kingston) to try to protect those who make the fur trade against the Iroquois and English. It requires two canoes equipped with good men to Pierre Boucher, father. Pierre Boucher, the son will be in the adventure. At the 1681 census, Pierre lives with his parents at the stately home of Boucherville with twelve brothers and sisters. It is likely that Pierre, like his father, has been keen to develop agriculture on the lands of the "seigneurie", but his military career the more concerned.

On October 25, 1683, in Quebec, he married Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité with whom he had 12 children :
  • Marie-Antoinette (October 11, 1684 in Boucherville - July 31, 1757 in Hôtel-Dieu, Montréal) Nun Hospitalière
  • Madeleine-Charlotte (November 5, 1686 in Boucherville - April 28, 1731 in Hôtel-Dieu, Montréal) Nun Hospitalière
  • François-Pierre (June 9, 1689 in Boucherville - September 12, 1767 in Boucherville) Marriage (Montréal) - September 14, 1731 : Anne-Marguerite Raimbault
  • Jeanne (August 14, 1691 in Boucherville - December 29, 1692 in Boucherville)
  • Marie Anne Saint Ignace (February 23, 1694 in Boucherville - August 22, 1772) Nun Ursuline
  • Marie Angélique (July 25, 1695 in Boucherville - February 12, 1721) Sister Ste Monique - Nun Congrégation of Notre-Dame
  • Joseph (March 12, 1696 in Boucherville - March 25, 1696 in Boucherville)
  • René (May 16, 1699 in Boucherville - April 10, 1773 in Boucherville) Marriage (Boucherville) - November 8, 1739 : Louise-Renée Pecaudy
  • Joseph dit LaBroquerie (July 22, 1701 in Boucherville - February 28, 1762 in Boucherville) Marriage 01 (Boucherville) - November 29, 1730 : Marie-Charlotte Tailhandier -- Marriage 02 (Nicolet) - August 7, 1742 : Marie Cardin
  • Louise (November 15, 1702 in Boucherville - September 4, 1788) Sister Monique - Nun Congrégation of Notre-Dame
  • Charles (April 19, 1704 in Boucherville - xxxx) Marriage (Québec) - May 13, 1735 : Françoise Bourote
  • Claire-Françoise (April 13, 1705 in Boucherville - June 17, 1787 in Notre-Dame-des-Anges, Québec) Marriage 01 (Boucherville) - March 11, 1736 : Jean-Baptiste Pommereau -- Marriage 02 (Québec) - October 25, 1745 : Joseph-Michel Legardeur

Between 1684 and 1688, he participated in several expeditions against the Iroquois. In the fall of 1690, Pierre Boucher went to Quebec with four of his brothers and fights Boston-Admiral Phipps. He gets a second ensign in 1688, ensign in November 1691. In 1704, he took Antoine de Lamothe-Cadillac (the founder of the city of Detroit) as Detroit until 1707. It is in Boucherville this year because his aging father needs him. This is his eldest son, François-Pierre replace him in Detroit.

In 1710, he was awarded the concession of Montarville, between Boucherville and Chambly (now this concession is known as Saint-Bruno). It is granted in appreciation of services rendered.

He left the army for a peaceful retreat, March 18, 1721, with his wife. August 17, 1740, he died in Boucherville shortly after his wife Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité, born August 30, 1663 and died June 7, 1740.

François-Pierre Boucher (that one of the mannoir)

Dictionary of Canadian Biography Online -- [link]

Although it is in fact the third child of Pierre Boucher de Boucherville and Marguerite-Charlotte Denys de La Trinité, it is him who will inherit the "seigneurie" of Boucherville. At that time, until the time not so far, only boys could claim an estate (except in rare occasions), and the two elder daughters were: Marie-Antoinette and Madeleine Charlotte.


Respecting the family tradition, François-Pierre Boucher de Boucherville career in arms. His grandfather, Pierre Boucher, had been a soldier, and his father and several of his uncles had careers as officers in the "troupes de la Marine". It is easy to reconstruct the career of François-Pierre Boucher de Boucherville, because in 1748 he sent a memoir to the Minister of Marine, Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, to gain promotion.

He enlisted as a cadet in the "troupes de la Marine" in 1702, and in 1707 was sent to Detroit to serve under Antoine de Lamothe-Cadillac in succession to his father. Revenue from Detroit in 1710, he was appointed information officer to the commander of the garrison in Sault-Saint-Louis (Kahnawake). In 1724, he led a detachment sent to Lake Champlain, with a view to prevent smuggling Pelletrie.

Back in Montreal, probably during the summer of 1729 he married Anne-Marguerite Raimbault (1711-1781) on September 14, 1731, with whom he had nine children :
  • Louise-Charlotte (August 17, 1732 à Montréal - August 4, 1792 à Québec) Mariage (Québec) - October 20, 1749 : Jacques Perrault
  • Françoise (January 24, 1734 in Montréal - January 23, 1801 in Boucherville) Marriage 01 (Boucherville) - November 8, 1767 : Jean-Baptiste Outelas -- Marriage 02 (Boucherville) - February 13, 1775 : Louis-Gordien Dailleboust
  • René-Amable (February 1, 1735 in Cataracoui, Fort Frontenac (Kingston) - August 31, 1812 in Boucherville) Marriage (Montréal) - September 23, 1776 : Madeleine Raimbault
  • Louis-René (March 2, 1736 in Montréal - October 14, 1825 in Rivière-Noire, Île Maurice) Marriage (Port-Louis, Ile Maurice, Louisiane) - January 6, 1770 : Claudine-Charlotte Drouet
  • Marguerite Marie (1739 in Fort Niagara - November 19, 1819 in Montréal) Marriage (Montréal) - March 21, 1774 : Luc St-Luc de LaCorne
  • Jean-François (July 19, 1740 in Montréal - August 1, 1740 in Boucherville)
  • Charles (August 27, 1741 in Montréal - xxxx)
  • Louis-Ignace (February 26, 1743 in Boucherville - June 8, 1743 in Boucherville)
  • Catherine-Reinette (January 6, 1745 in Montréal - December 7, 1819 in Boucherville) Marriage (Québec) - May 17, 1764 : Jean-Louis Fremont

Anne-Marguerite was the daughter of Louise Nafrechou and Pierre Raimbault (1671-1740) who was imprisoned two Recollects in 1731 when he was lieutenant-general, civil and criminal police, trade and navigation Montreal court.

From 1732 to 1740 he filled various successful military assignments. He returned to the "seigneurie" on the death of his father, and there erected a sumptuous mannoir where in 1758 after a successful career of 56 years in the "troupes de la Marine", took advantage of a peaceful retreat after receiving the "croix de Saint-Louis" in recognition of his services ...

Heritage value of the Manoir François-Pierre-Boucher

The "Manoir François-Pierre-Boucher", listed as "Monument Historique", is a French-style residence built in 1741. This stone mansion with a rectangular plan, one storey and a half, is capped with a pitched roof gable flanked rights firewall. Isolated by a screen of vegetation, it is located across from the Saint-Laurent River in the heart of the municipal district of Boucherville in the city of Longueuil. The "Manoir François-Pierre-Boucher" is surrounded by a protected area.

The Manoir Francois-Pierre-Boucher is also located within the site of Old-Boucherville.

The heritage value of the "Manoir François-Pierre-Boucher" is its representativeness as a witness of the seigneurial system. Built on the seigneurial domain, the manor house is a generally larger than other homes. The "Manoir François-Pierre-Boucher" presents distinctive features of French-style house, whose square stone slightly off the ground, the pitched roof gable rights covered with cedar shingles and casement windows with small panes. The longitudinal shear wall, which rises from the cellar to the attic floor, and frames made of stone show the social status of the seigneur.

The heritage value of the "Manoir François-Pierre-Boucher" also lies in the age of some of its features borrowed from urban residential architecture. In Nouvelle-France, the model of the townhouse is affirmed especially after the promulgation of ordinances of intendants of Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) and Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) in 1721 and 1727, which establish the new preventive measures against fire. He knows the radiation in the villages and countryside of the region of Montreal and surrounding areas is explained by the activity of many artists who participated in the reconstruction of the city of Montreal, destroyed by a conflagration in 1721, and by the aesthetic and symbolism associated with urban architecture. Extracted from their original environment, certain architectural elements such as fire walls lose their original function, which is to prevent the spread of fires, and show a willingness to social representation of rural and village. The manor-Pierre-Francois Boucher was built in 1741 by Michel Huet Dulude, entrepreneur active in the Montreal area. It reflects mainly the urban influence its fire walls supported on brackets and by its large chimney stacks with two heads, one of which is lying in the gable walls.

The heritage value of the "Manoir François-Pierre-Boucher" also lies in its historical significance. This building built for the seigneur François-Pierre Boucher de Boucherville (1689-1767), grand-son of the first seigneur Pierre Boucher (1622-1717), replaces the first manor house. It is inhabited by the three seigneurs of the "seigneurie des Îles-Percées", By Francois-Pierre Boucher, his son René-Amable Boucher de Boucherville (1735-1812) and the latter's son, Pierre-Amable Boucher de Boucherville (1780 -1857). Subsequently, the mansion was occupied by Charles-Eugène Boucher de Boucherville (1822-1915), son of the late lord. This politician has distinguished for its dual mandate (1874-1878 and 1891-1892) as premier of Quebec and his appointment as Senator for the Division of Montarville (1879). The mansion is built along the old "Chemin du Roy", where the elite of the seigneurie has imposing stone residences. It evokes the history of Boucherville and the old seigneurie granted in 1672 to Pierre Boucher by Intendant Jean Talon (1625-1694).

Source : Ministère de la Culture et des Communications of Quebec, 2004.

Characteristic features of the "Manoir François-Pierre-Boucher" related to French-inspired home include the following:
- Its volume, including the rectangular main building just off the ground, the elevation of one storey, the pitched roof gable rights covered with cedar shingles, the roof structure with simple pits and large spacer connecting the closed at the tie-basic;
- Its materials, including rubble walls unplastered, the Esses, the supervision of certain openings in stone, the longitudinal partition wall of stone rising from the cellar to attic floor;
- Casement windows with small panes 24;
- The ceiling of the ground floor consists of squared beams juxtaposed with délardement.

Characteristic features of the "Manoir François-Pierre-Boucher" related to its historical value include the following:
- Its location opposite the Saint-Laurent River, along the old "Chemin du Roy", bordered by several old stone houses;
- Its imposing dimensions typical of seigneurial manors.

Characteristic features of the "Manoir François-Pierre-Boucher" related to French-style townhouse include the following:
- The fire wall at an angle less pronounced than that of the roof;
- The large chimney shafts with two heads, one of which is lying, connected by a wall on each pinion;
- Crows in stone and wood facade at the rear supporting firewalls.

Other characteristic features of the "Manoir François-Pierre-Boucher" include the following:
- The central stone fireplace added later;
- The two rear doors;
- The many gabled dormers to 16 smaller squares.

It can be seen on the facade of the building, large "S" wrought iron. These black iron hooks in the shape of "S", called "essepris" or "hook brace" can keep the straight walls, especially when the roof is curved, because the walls tend to take the same shape as the roof , that is to say to deviate towards the base. In our case, there is a large curved roof cedar shingles covering the three parts of the building. Where there is an "S" on one side of the building, there are a vis-à-vis the other side. Both "S" are connected in the middle by a long iron rod which passes through the beams. This is why these rods are not visible inside the building.
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BlackAlbino123's avatar
jai deja fumer un joint avec mes friends a ste place la