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Maison nationale des Patriotes

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Description

Maison nationale des Patriotes


610, chemin des Patriotes, Saint-Denis-sur-Richelieu, Québec, J0H 1K0, Canada

(English text following)

Autres noms connus : Maison Jean-Baptiste-Mâsse, Maison Masse

Jean-Baptiste-Mâsse

C'est en 1769 que Jean-Baptiste Mâsse voit le jour à Québec. Très jeune, il y étudie la forge et accède au titre de maître forgeron alors qu'il est à peine âgé de 20 ans. Influencé par son frère aîné, Antoine, il installe sa maison et sa boutique à Saint-Denis vers 1790 où le premier réside déjà. Plus petite que la maison actuelle, celle-ci était construite en bois, pièces sur pièces. Les vestiges de ses fondations ont d'ailleurs été mises au jour lors des fouilles archéologiques réalisées dans les années 1980. Le complexe possédait également une étable.

L'année suivante, il unit sa vie à celle de Geneviève Marchesseau de Saint-Antoine. Cette union sera cependant de courte durée. En mai 1795, Jean-Baptiste perd subitement sa jeune femme qui le laissera sans enfant. En 1797, le deuil est terminé. Il prend pour épouse Marie Josephte Moras dite Laurin de Saint-Denis qui le comblera de neuf enfants.

Peu de temps après son mariage, Jean-Baptiste entreprend un changement de carrière. Ambitieux, il aspire à des activités commerciales plus importantes. Il vend ses outils à François Germain, maître forgeron de Saint-Ours. Dès lors, il se fait désigner aubergiste et marchand. Selon les actes notariés, il possèdera et louera au cours des 35 années suivantes, simultanément ou successivement, deux terres à Saint-Denis, quatre à Saint-Ours, une maison et un magasin à Saint-Hyacinthe, un lopin à La Présentation, deux moulins à vents et un moulin à scie à Saint-Denis, en plus de prêter de l'argent et de racheter des créances. On ne révèle cependant aucune activité importante à Saint-Charles, sans doute parce que le seigneur Debartzch y régnait en maître absolu.

En 1802, il signe, par ailleurs, un contrat pour 32 châssis, ce qui laisse croire qu'il désire modifier sa maison actuelle pour répondre aux besoins de sa nouvelle entreprise. Toutefois, ce n'est qu'en 1809 que la maison de bois est déménagée pour faire place à la future maison de pierre. Cette construction est un bel exemple d'architecture urbaine en milieu rural et elle a sans doute été inspirée de la maison de pierre de la rue Saint-Jean à Québec dont il avait hérité, ainsi que ses frères et soeurs, quelques temps auparavant. Elle possède un plan au sol en forme de trapèze rectangle, des murs coupe-feu, de multiples ouvertures, une glacière et un puits intérieur ainsi que six foyers à bois, témoins de l'aisance matérielle de Mâsse. Bien qu'elle ne comporte pour l'instant qu'un seul étage, elle sert à la fois de résidence familiale, d'auberge et de magasin général.

En 1813, alors que ses affaires sont florissantes, le malheur s'abat une seconde fois en janvier alors qu'il perd sa seconde épouse. L'année suivante, Mâsse rehausse sa maison d'un étage, la faisant figurer parmi les bâtiments les plus imposants de la région. Il prend également épouse, Marie Josephte Hodgins, avec qui il aura 10 enfants. Jean-Baptiste est un homme fortuné et respecté de tous qui mènera ses affaires avec brio jusqu'en 1841. Cette année-là, il cesse toutes ses activités et rédige son testament. Il lègue notamment 1200$ aux pauvres des paroisses voisines. Il meurt au cours de la même année, à l'âge respectable de 71 ans.

En 1845, quatre ans après la mort de Jean-Baptiste Mâsse, la propriété est acquise par son gendre Jean-Baptiste Lusignan, marchand de Saint-Denis, qui y habitera jusqu'en 1853. Puis, se succèderont hôtels, auberges et manufactures d'habits de travail et de souliers jusqu'à son acquisition par Adréus Bonnier en 1940. Il y fera construire une meunerie la même année. Trois ans plus tard, le Syndicat Coopératif Agricole de Saint-Denis la transforme en entrepôt et en magasin de marchandises agricoles.

Au cours de la décennie 1970, la maison de Jean-Baptiste Mâsse ne sert plus que d'entrepôt. Laissée à elle-même, elle est en piètre état et on parle même de la démolir. En raison de sa valeur historique et architecturale, le bâtiment est classé Monument Historique en 1977. En 1980, le Ministère des Affaires Culturelles du Québec s'en porte acquéreur. Des travaux de restauration et des fouilles archéologiques débutent. C'est un nouveau départ pour l'imposante maison de Jean-Baptiste Mâsse.

Sources : La Maison nationale des Patriotes - [link]

La maison de Jean-Baptiste-Mâsse

La maison Jean-Baptiste-Mâsse, classée monument historique, est une demeure d'influence urbaine érigée vers 1809 et agrandie en 1814. Cette maison en pierre de plan trapézoïdal, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits de faible pente. La désignation comprend aussi le terrain. La maison Jean-Baptiste-Mâsse est située à proximité de la rivière Richelieu, dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, près de la maison François-Cherrier, reconnue monument historique. Un site archéologique est associé au lieu.

La valeur patrimoniale de la maison Jean-Baptiste-Mâsse repose sur son intérêt architectural. Construite vers 1809, la résidence en pierre prend un aspect monumental lorsqu'elle est rehaussée d'un étage en 1814. La demeure emprunte plusieurs traits de l'habitation urbaine, ce qui est fréquent dans les contextes villageois et ruraux de la région de Montréal et des régions avoisinantes. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Son rayonnement dans la région montréalaise s'explique par l'activité des nombreux artisans ayant participé à la reconstruction de la ville de Montréal, partiellement détruite par un incendie en 1721, et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu, par exemple, perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. Dans le cas de la maison Jean-Baptiste-Mâsse, les caractéristiques de la maison urbaine se retrouvent notamment dans le corps de logis massif en maçonnerie de pierre, le solage dégagé, les nombreuses ouvertures, les souches de cheminées à deux têtes reliées par un muret dont une est fausse ainsi que les murs coupe-feu et les corbeaux de pierre. Le plan trapézoïdal s'adapte aussi à l'angle aigu de l'intersection, ce qui est peu commun en milieu rural. L'intérieur est également digne d'intérêt en raison de son puits, toujours visible dans la cave. Ce puits assurait aux occupants un approvisionnement en eau et un espace pour la conservation des légumes.

La valeur patrimoniale de la maison Jean-Baptiste-Mâsse repose aussi sur son intérêt historique. L'habitation est située dans la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, théâtre du premier affrontement armé entre les patriotes et les régiments britanniques, le 23 novembre 1837. Pendant cette journée, une centaine de patriotes se sont barricadés dans la maison Jean-Baptiste-Mâsse. Solidement bâtis, ses murs résistent aux projectiles des artilleurs. Des fenêtres, les patriotes ouvrent le feu sur les fantassins et les forcent à la retraite. Une semaine plus tard, les Britanniques reviennent et incendient la majeure partie du village. La maison est épargnée, mais elle est occupée par les soldats qui pillent ses caves. La maison Jean-Baptiste-Mâsse est donc un témoin important des rébellions de 1837 et de 1838 au Bas-Canada. Son centre d'interprétation met en valeur ces événements et l'histoire plus générale du mouvement patriote.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Les éléments clés de la maison Jean-Baptiste-Mâsse liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- ses caractéristiques inspirées de la maison urbaine, dont le plan trapézoïdal, le vaste corps de logis en pierre de deux étages et demi, le solage dégagé, les ancrages, le toit à deux versants faiblement inclinés couvert en tôle à la canadienne, les nombreuses ouvertures, les souches de cheminées à deux têtes reliées par un muret (dont une est fausse) au-dessus des murs pignons, les murs coupe-feu, les corbeaux en pierre, les soupiraux et la porte d'accès à la cave à l'arrière;
- les caractéristiques de ses ouvertures, dont leur ordonnance symétrique, les fenêtres à battants à grands carreaux, les lucarnes à pignon, les portes vitrées à imposte, les chambranles en bois unis et les contrevents;
- la cheminée centrale;
- les caractéristiques de l'aménagement intérieur, dont le puits de la cave, les foyers du rez-de-chaussée et celui de l'étage.

Les éléments clés de la maison Jean-Baptiste-Mâsse liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, à proximité de la rivière Richelieu et de la maison François-Cherrier, reconnue monument historique;
- la présence d'un site archéologique.

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Other names known : Maison Jean-Baptiste-Mâsse, Maison Masse

Jean-Baptiste-Mâsse

It was in 1769 that Jean-Baptiste Masse was born in Quebec. Very young, he studied blacksmithing and accesses the title of master blacksmith when he was barely 20 years old. Influenced by his older brother, Antoine, he established his home and his shop in Saint-Denis in 1790 when the first is already. Smaller than the current house, it was built on wood, pieces on pieces. The remains of its foundations have also been unearthed during archaeological excavations in the 1980s. The complex also boasts a barn.

The following year, he married Geneviève Marchesseau from Saint-Antoine. This union will be short lived. In May 1795, Jean-Baptiste suddenly loses his young wife who leaves no children. In 1797, the mourning is over. He takes as his wife Marie Josephte Moras dite Laurin from Saint-Denis, which will fulfill of nine children.

Shortly after his marriage, Jean-Baptiste began a career change. Ambitious, he aspires to larger commercial operations. It sells its tools to François Germain, master blacksmith of Saint-Ours. Therefore, it is designated merchant and innkeeper. According to deeds, he will own and lease over the next 35 years, simultaneously or successively, two lands in Saint-Denis, four in Saint-Ours, a house and a store in Saint-Hyacinthe, a plot in La Présentation, two windmills and a sawmill in Saint-Denis, in addition to lending money and buy back debt. We do, however, shows no significant activity in Saint-Charles, probably because the seigneur Debartzch reigned there like supreme master.

In 1802, he signed, otherwise, a contract for 32 chassis, which suggests that he wishes to change its current home to meet his new venture. However, it was not until 1809 that the wooden house moved to make way for the future stone home. This building is a fine example of urban architecture in rural areas and it was probably inspired by the stone house on Rue Saint-Jean in Quebec he had inherited, and his siblings, some time ago. It has a floor plan trapezoidal rectangle, firewalls, multiple openings, a cooler and an internal shaft and six wood-burning fireplaces, witnessing the material comfort of Masse. Although it does has for now only one floor, it serves both as a family residence, an inn and general store.

In 1813, while his business is booming, the misfortune falls again in January when he lost his second wife. The following year, Masse is enhancing its one-story house, making it among the most imposing buildings in the region. It also takes wife, Marie Josephte Hodgins, with whom he had 10 children. Jean-Baptiste is a wealthy and respected by all who conduct its affairs with gusto until 1841. That year, he shall forthwith cease all activities and his will. He bequeathed $1200 to the poor from neighboring parishes. He died during the same year, at the respectable age of 71.

In 1845, four years after the death of Jean-Baptiste Mâsse, the property was acquired by his son Jean-Baptiste Lusignan, merchant of Saint-Denis, who lived there until 1853. Then will follow one another hotels, hostels and factories for work clothes and shoes until its acquisition by Adréus Bonnier in 1940. He will build a mill the same year. Three years later, the Syndicat Coopératif Agricole de Saint-Denis (agricultural cooperative union) transforms it in warehouse and agricultural commodities store.

During the 1970s, the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" serves only as warehouse. Left to itself, it is in poor condition and there is even talk of demolishing it. Because of its historical and architectural value, the building is classed as "Monument Historique" in 1977. In 1980, the "Ministère des Affaires Culturelles" of quebec may acquire. Restoration work and archaeological excavations began. This is a new beginning for the imposing "Maison Jean-Baptiste-Mâsse".

Sources : La Maison nationale des Patriotes - [link]

The house of Jean-Baptiste-Mâsse

The "Maison Jean-Baptiste-Mâsse", classed as a "Monument Historique", is still an influential urban built around 1809 and enlarged in 1814. This stone house trapezoidal plan, two storey and a half is capped by a gable roof rights of low slope. The designation also includes the field. The "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" is located near the Richelieu River in the village core of the municipality of Saint-Denis-sur-Richelieu, near the "Maison François-Cherrier", also recognized as a "Monument Historique". An archaeological site is associated instead.

The heritage value of the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" based on its architectural interest. Built around 1809, the stone residence is a monumental when it is enhanced by a floor in 1814. The house borrows several features of urban housing, which is common in villages and rural contexts of the region of Montreal and surrounding areas. In Nouvelle-France, the model of the townhouse is affirmed especially after the promulgation of ordinances of intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) and Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) in 1721 and 1727, which establish the new preventive measures against fire. Its influence in the Montreal region is explained by the activity of many artists who participated in the reconstruction of the city of Montreal, partially destroyed by fire in 1721, and by the aesthetic and symbolism associated with urban architecture. Extracted from their original environment, elements such as firewalls, for example, lose their original function, which is to prevent the spread of fires, and show a willingness to social representation of rural and village. In the case of "Maison Jean-Baptiste-Mâsse", the characteristics of the townhouse are being applied in the main building massive stone masonry, the soiling cleared, many openings, chimney stacks with two heads connected by a which is a false wall and the fire walls and stone corbels. The trapezoidal plan also adapts to the acute angle of intersection, which is unusual in rural areas. The interior is also of interest because of its wells, still visible in the cellar. This well assured the occupants a water supply and space for storing vegetables.

The heritage value of the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" is also based on its historical interest. The house is located in the municipality of Saint-Denis-sur-Richelieu, scene of the first armed clash between the Patriots and the British regiments, November 23, 1837. During the day, a hundred patriots were barricaded in the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse". Solidly built, its walls are resistant to projectiles of artillery. From windows, the Patriots opened fire on the infantry and force them to retire. A week later, the British returned and burned most of the village. The house was spared, but it is occupied by soldiers who plundered their cellars. The "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" is an important witness of the rebellions of 1837 and 1838 in Lower Canada. His interpretive center highlights the events and the broader history of the patriot movement.

Source : Ministère de la Culture et des Communications of Quebec, 2004.

Key elements of the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" related to its architectural interest include the following:
- Characteristics inspired by the townhouse, including the trapezoidal plan, the large main building with two-storey stone and a half, reached the soiling, the anchors, the gable roof covered with sheet metal slightly inclined to the Canadian, the many openings, chimney stacks with two heads connected by a low wall (one of which is false) above the gable walls, fire walls, stone the crows, the basement windows and door to the cellar back;
- The characteristics of its openings, including their symmetrical arrangement, casement windows with large panes, gabled dormers, transom glass doors to the wooden frames and shutters united;
- The central chimney;
- Characteristics of the interior, including the well in the cellar, fireplaces on the ground floor and one upstairs.

Key elements of the "Maison Jean-Baptiste-Mâsse" related to its historical interest include the following:
- Its location in the village core of the municipality of Saint-Denis-sur-Richelieu, near the Richelieu River and home-François Cherrier, recognized historical monument;
- The presence of an archaeological site.

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KaijuLover1954's avatar
Ça fait tellement bizarre de voir un endroit de mon village sur DeviantArt.